Pepite: le Québec, par opportunité

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Par · 09/09/2014

Dès 2003, Pepite s’intéresse au Québec. Tout simplement parce que la société pouvait y trouver la “matière première” dont elle avait besoin pour mettre ses solutions à l’oeuvre. “A l’époque, en Europe, peu d’industriels avaient déjà déployé des systèmes aptes à collecter, à grande échelle, leurs données de production. En Amérique du Nord, par contre, l’industrie du papier, notamment, avait installé de tels systèmes depuis longtemps. Restait à les valoriser…”

Spin-off du laboratoire MLLab (Machine Learning Laboratory) de l’ULg créée en 2202, Pepite conçoit et développe des outils d’analyse de données destinés à des entreprises manufacturières (sidérurgie, automobile, secteurs verrier et papetier) et à des sociétés actives sur le marché du transport de l’énergie électrique. Relire notre article.

Ses solutions permettent d’identifier des pistes d’amélioration pour leurs processus opérationnels (optimisation de lignes de production, réduction des risques d’exploitation, maintenance prédictive, optimisation énergétique…).

Ce qui était justement l’objectif de la solution de Pepite.

Pepite ouvre donc un bureau à Montréal, y délègue un chercheur (dont le salaire est partiellement couvert par l’AWEX) et s’engage dans une collaboration avec l’Université Polytech afin de développer une application d’analyse et d’exploitation des données pour l’industrie du papier et, ensuite, de transposer l’outil aux besoins du secteur de l’énergie. La jeune start-up liégeoise allait aussi signer un partenariat avec la société montréalaise IFCS, active dans le développement de logiciels de gestion prédictive de la maintenance industrielle.

Si la collaboration avec l’université a aujourd’hui pris fin (même si des “contacts informels” se poursuivent), l’accord passé avec IFCS se poursuit, Pepite continuant de distribuer ses produits.

Tremplin

L’antenne québécoise de Pepite lui sert aujourd’hui de bureau commercial et de relais vers le continent américain. Secteurs principalement visés: le secteur énergétique et la maintenance industrielle.

Ses activités représentent environ 20% du total. “Montréal est réellement la masse critique de nos activités outre-Atlantique”, déclare Philippe Mack.

Pepite Montréal sert de relais commercial mais aussi de lien et de relais de proximité avec les partenaires chargés de l’implémentation de ses produits. L’antenne commerciale montréalaise dessert à la fois le marché canadien et son cousin américain et ce, même si Pepite dispose aussi d’un bureau à College Station, près de Houston. Cette antenne est plus récente (2011) et a été ouverte en vue d’une collaboration avec l’Université Texas A&M en vue de développer conjointement des produits destinés au secteur de l’énergie, en particulier aux “réseaux de distribution intelligents” (smart grids). Elle y profitera de l’infrastructure de l’incubateur International Gateway qu’y possède Texas A&M et qu’un accord passé entre l’Université et l’AWEX ouvre, depuis deux ans, aux entreprises wallonnes actives dans les secteurs de l’énergie, des technologies environnementales, de l’ingénierie mécanique, de l’aérospatial ou de l’agriculture.