Creative Hub – Liège

Hors-cadre
Par · 26/06/2014

Axes: conserver les talents et en attirer de nouveaux, favoriser le redéploiement économique sur le territoire de la province de Liège en attirant des activités stratégiques à forte valeur ajoutée, encourager l’hybridation et la transdisciplinarité, placer Liège sur la carte européenne et mondiale des villes créatives.

Le hub créatif de Liège devra devenir, selon ses initiateurs, “un moteur de développement, un intégrateur d’acteurs actifs dans la formation, la recherche, le développement de nouvelles pratiques créatives, la réalisation de projets créatifs au service d’entreprises […], l’initiation à l’entrepreneuriat […]”

En ce compris dans une perspective de développement à l’international.

Le hub créatif de Liège dit ainsi vouloir être l’occasion de tisser de nouveaux liens et coopérations avec l’Eurégio Meuse-Rhin (qui englobe les villes d’Hasselt, Heerlen, Maastricht et Aix-la-Chapelle).

Partenaires: MeusInvest, HEC-ULg, Cide-Socran et ID Campus sont les principaux partenaires impliqués. Mais il faut encore y ajouter une série d’acteurs, notamment: Lean Square (ex-Activ’Up), la SPI, le GRE, Nest’Up, le Pôle Image de Liège, la Ville de LIège, Liège Créative, l’UCM, les espaces de coworking La Forge et Cristal Hub, Novallia, l’Arebs… D’autres viendront les rejoindre en cours de route, notamment des acteurs venus du privé, les partenaires d’origine soulignant “vouloir ouvrir autant que possible le dispositif au secteur privé et développer des actions visant prioritairement les entreprises, particulièrement les entrepreneurs et les PME.”

Parmi les actions envisagées figure en bonne place le développement d’un dispositif créatif “tant physique que virtuel” qui favorise l’hybridation entre divers acteurs et l’émergence de projets et de rencontres entre les différentes composantes d’un écosystème créatif. Composantes que les auteurs du projet désignent sous les noms d’underground (individus et groupes créatifs), middle-ground (réseaux, communautés et collectifs) et upperground (entreprises, institutions, organisations), reprenant ainsi la classification imaginée par la HEC Montréal.

Ce centre créatif devrait s’implanter dans le quartier de la place Saint-Etienne ”à proximité immédiate des partenaires Meusinvest, Cide-Socran, ID Campus, Nest’Up, LeanSquare, Relab Fablab et La Forge.”

Les technologies orientées connectivité et image (au même titre que les biotech et les clean tech) seront explorées afin de dynamiser le redéploiement économique. Des start-ups devraient également pouvoir trouver hébergement dans un nouvel espace, près de la gare des Guillemins. La promotion de l’entrepreneuriat, dès le stade des études, sera l’un des buts du projet de Venture Lab, initié par l’Ecole de Gestion de l’ULg. Avec comme ambition de devenir un “hotspot international d’entrepreneuriat étudiant, acteur de changement.” Il se concentrera notamment sur des projets de mobilité et de sécurité urbaines.

Eviter le vase clos

L’un des fils rouges du hub créatif, en dehors de la promotion de l’entrepreneuriat (numérique, notamment), sera la “smart city”. En prolongement aux projets déjà initiés par le GRE (Groupe de Redéploiement Economique) sous le slogan “Liège, ville connectée”.

Le dossier liégeois fait également une large place à la collaboration et à une recherche de synergies entre les différents hubs créatifs wallons. Les initiateurs du hub liégeois proposent par exemple de mettre en place une plate-forme d’échanges sous la forme d’un site Internet “où les différents hubs partageraient leur programme de travail et effectueraient un suivi des progrès réalisés. Le site Web pourrait également intégrer une fonction “demande de partenaires”, lorsque les hubs rechercheraient des partenaires pour développer de nouveaux projets.”

Il serait aussi le lieu où les équipes des différents hubs pourraient organiser des sessions de travail conjointes, régulières.

Le fil rouge de la “smart city” sera, lui aussi, l’occasion d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques avec les hubs de Namur, Charleroi, Mons et Louvain-la-Neuve.

Avec Mons, des synergies seront par ailleurs recherchées en termes de mise en oeuvre d’une “méthodologie créative de soutien aux PME, activée dans les milieux de la recherche universitaire” et d’apprentissage créatif et numérique (notamment au travers de “creative and demo labs” et de jeux vidéo/sérieux d’entreprise).

Enfin, les projets ne se limiteront pas au périmètre de la ville de Liège mais devront couvrir l’hinterland et d’autres zones-clé du bassin industriel de la province. Il devrait donc y avoir des rayonnements et des initiatives concernant Huy, Herstal, Verviers, Seraing. Pour étendre les actions à l’ensemble du territoire provincial, des réflexions conjointes seront engagées avec les hubs de Namur et du Luxembourg afin de “trouver des axes de développements collaboratifs correspondant à la diversité de leurs territoires” respectifs.

On remarque, signale le dossier liégeois remis à la Région, qu’“un grand mouvement de concentration des activités humaines, devenues très similaires à celles de la Wallonie urbaine, s’opère vers les petites villes de marché qui parsèment le territoire: Beauraing, Ciney, Marche, Stavelot/Malmédy, Bastogne, Libramont, Arlon, Virton, peut-être d’autres…

Comment développer le concept de « Smart Territories » dans cette Wallonie du Sud-Est, avec une population qui reste dispersée malgré le développement de ces petites villes, qui polarisent localement? Comment, en réseau, parvenir à produire des services adaptés aux besoins actuels? Comment concevoir des services de hubs créatifs adaptés à cette réalité, dans ces territoires souvent à forte personnalité, attractifs sous bien des aspects?

[…] Les projets de hubs créatifs namurois, liégeois et luxembourgeois sont d’avis d’apporter ensemble, de façon créative, des réponses pertinentes à ce défi, avec le soutien de l’Université de Namur.”