Wallonie: tout reste à faire

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Par · 23/04/2014

Si l’on passe en diagonale dans le mémorandum d’Agoria et si on s’attarde plus spécifiquement sur les chapitres qui traitent de la situation wallonne, on ne peut qu’en retirer l’impression que tous les aspects de la réalité informatique/numérique doivent encore faire l’objet de projets et initiatives ayant un véritable impact. Et une véritable ambition.

Reprenons donc ici simplement les axes porteurs qu’il s’agirait de favoriser aux yeux d’Agoria:

– le secteur des développements d’applis mobiles, en ce compris au niveau des services publics. “Les pouvoirs publics peuvent eux aussi [tout comme le fait Agoria au travers de son initiative App Alliance] stimuler ce secteur dynamique.” Comment? “il faut amener les pouvoirs publics à s’impliquer davantage dans le m-gouvernement”. Autrement dit, en accélérant les développements de sites Internet, services et applications qui soient adaptés à des interactions mobiles.

– le cloud et les applications “big data”, dans des domaines tels que la santé, la sécurité publique, les “villes intelligentes”, la mobilité, les services au citoyen… […] Tant le développement de l’informatique en nuage que la création des emplois qui y sont liés doivent figurer parmi les objectifs des autorités publiques. Elles doivent elles-mêmes l’exemple en réalisant des avancées significatives vers l’informatique en nuage dans leur propre fonctionnement.”

le secteur Géo-TIC et l’ouverture des données publiques” (open data). Agoria estime la valeur économique de la réutilisation des informations publiques à environ 875 à 900 millions d’euros en Belgique. Pour ce qui est de la Wallonie, la fédération estime qu’il “est important que le gouvernement wallon continue à investir dans des outils tels que le réseau RTK Walcors (1). Cet investissement a des effets positifs sur l’économie.”

Selon Agoria, les pouvoirs publics devraient davantage “faire la publicité des données publiques disponibles, avec leurs caractéristiques techniques, par le biais d’un concept de guichet unique et d’infrastructures de données distribuées.”

Autre demande: la simplification des licences, la définition d’un cadre d’accès aux données “cohérent [entre les divers acteurs publics] et transparent” et le balisage “d’accords clairs entre pouvoirs publics et secteur privé”, notamment en termes de modalités (physiques) d’accès, de formats d’échange,.

En matière de “Géo-TIC” (ou géomatique), il faut donner à ce secteur, “porteur d’avenir”, une “assise suffisante”, estime Agoria.

Pistes évoquées pour ce faire: “sous-traiter suffisamment de projets, stimuler l’innovation et la recherche, trouver les profils adéquats, promouvoir les exportations.”

Agoria dit en outre “souhaiter des échanges tant au niveau stratégique (comité stratégique de la géo-information) qu’au niveau d’élaborations pratiques de l’infrastructure géo en Région wallonne.”  

Sans parler des autres sujets essentiels – mobilité, réseaux de transport “intelligents”, infrastructures haut débit, etc. – dont il est question dans les divers articles de ce dossier…

(1) Le réseau Walcors (WALlonia Continuously Operating Reference System) est le réseau permanent de stations GNSS (global navigation satellite system; réseau GPS permanent) de référence couvrant la Région wallonne. Il permet à un opérateur équipé d’un seul récepteur GNSS mobile de déterminer, en moins d’une minute, la position topographique précise du point qu’il mesure. [ Retour au texte ]