Mobilité: de la théorie à la pratique

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Par · 23/04/2014

L’un des sujets-fétiche d’Agoria est celui de la mobilité. Au sens de faculté pour tout un chacun de se déplacer dans des conditions d’efficience optimale. Qui dit mobilité pense immanquablement aux engorgements autoroutiers et urbains. Avec le point noir spécifique de Bruxelles. Mais la problématique est évidemment plus vaste – en ce compris en termes géographiques – et touche au thème un peu fourre-tout de “ville intelligente”.

Dans ce chapitre mobilité, Agoria plaide depuis déjà de nombreuses années pour le développement et le déploiement d’un plan ITS (intelligent transport system) devant “améliorer l’efficacité, la sécurité, et le respect de l’environnement des systèmes de transport, conformément à la Directive européenne.”

Ce plan, estime Agoria, devrait être élaboré en concertation et collaboration avec le secteur privé et inclure divers volets: “gestion du trafic autoroutier et urbain, péages intelligents pour la zone RER (en collaboration avec les deux autres Régions), gestion optimisée de la logistique…”

Et en matière d’ITS, le jugement que porte Agoria sur la partie wallonne du pays est particulièrement sévère: “La Wallonie est nulle part en la matière”, déclare Baudouin Corlùy, directeur d’Agoria ICT, “contrairement à ce qui se fait en Flandre, notamment aux alentours d’Anvers…” “Et pourtant”, ajoute Thierry Castagne, directeur général d’Agoria Wallonie, “des appels ont été lancés afin de recourir à des sites expérimentaux (“living labs”) où pourrait s’exprimer le savoir-faire en matière de développement de solutions technologiques locales qui puissent devenir des références et porter ainsi des marchés à l’exportation. Mais rien ne se fait pratiquement…”

Pour Bruxelles, Agoria estime qu’une réflexion devrait se mettre concrètement en place concernant l’instauration d’un péage à l’entrée de la ville, “une réflexion que toute agglomération embouteillée devrait avoir”.

Autre domaine: les parkings intelligents, un élément d’une “smart city”. “L’objectif, d’une manière générale, est de permettre, par échange de données, d’adapter les différents moyens de mobilité. Et cela passe par les open data qui peuvent être source d’un nouveau dynamisme dans le développement de nouvelles applications. A cet égard, le blocage est purement psychologique, les pouvoirs publics craignant une utilisation à mauvais escient.”

Qui doit, selon Agoria, impulser les dossiers et projets smart cities et quels sont les dossiers qui doivent être mis plus particulièrement en avant? Baudouin Corlùy: “L’énergie, la mobilité, l’usage des réseaux de télécommunications de manière appropriée. Là aussi via des partenariats public-privé. Mais il faut qu’il y ait du répondant. Or, du côté des villes et communes wallonnes, on constate que dans le Top 10 qu’on avait établi, ce sont les villes flamandes qui émergent.”

Agoria recommande dès lors de:

  • créer une cellule de soutien pour développer et mettre en œuvre un Master plan wallon “smart cities”
  • soutenir les villes et communes qui souhaitent développer un plan “smart cities” visant à promouvoir la durabilité urbaine afin de pouvoir répondre à la croissance des villes et au vieillissement de la population
  • aider les villes et communes à accéder aux financements européens
  • mener cette politique en collaboration avec les entreprises afin de rechercher le maximum d’efficacité et de valeur ajoutée économique pour la région.”