Le “cas” de Bruxelles

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Par · 23/04/2014

Le regard qu’Agoria jette sur la situation de la Région bruxelloise est contrasté. La fédération salue les efforts déjà accomplis (notamment en matière de communications grâce au réseau IRISnet) mais estime qu’il est “encore possible d’améliorer fortement la qualité et l’efficacité des services aux citoyens et aux entreprises par des solutions et mesures dans des registres tels que la facturation électronique, le big data, le cloud, les “géo-TIC”, les applications mobiles, l’open data, l’e-health.”

La facturation électronique “doit être utilisée de manière plus systématique dans l’administration”. Le big data doit être davantage mis au service de “la sécurité (lutte contre la fraude), la santé…”

Le “cloud”, lui, doit permettre de réduire les coûts de stockage de l’information.

Côté open data, il faudrait accélérer la mise à disposition des jeux de données.

Les domaines de l’e-health et de la télémédecine sont considérés à la fois comme des opportunités (en termes d’activités) et comme une nécessité (en raison, notamment, des défis démographiques propres à la région). Agoria demande notamment que soit créé un “groupe de pilotage Télémédecine”, réunissant les divers acteurs “à tous les niveaux de pouvoir concernés”, qui serait chargé de définir un plan stratégique de déploiement.

Des carences à combler

Concernant Bruxelles, Agoria énumère toute une série de thèmes sur lesquels, à son avis, il faudrait accentuer l’effort. Petite liste à la Prévert…

  • insuffisance de la valorisation de la recherche, “essentiellement concentrée dans les universités et hautes écoles. Il faudrait accentuer le transfert de connaissances vers les entreprises”
  • insuffisance des moyens octroyés au programme Doctiris (doctorat en entreprise): “il n’y a eu que 4 exemples en 2012. Il faudrait au minimum tripler ce dispositif”, estime Agoria.
  • absence d’un pôle d’innovation public/privé de poids contrairement à ce qu’ont mis en oeuvre les deux autres régions. Agoria préconise dès lors la création d’un tel pôle “rassemblant les acteurs académiques, les centres de recherche et les entreprises intéressées.”
  • nécessité de mettre sur pied d’un fonds de capital-risque pour entreprises technologiques “afin de financer l’innovation et le développement d’un programme d’accompagnement faisant appel aux compétences de Sirris Bruxelles.” Autre mesure préconisée: la mise en oeuvre d’un système de chèques-innovation.
  • nécessité de définir des actions spécifiques pour concrétiser la politique de “smart specialization” (ville intelligente, sécurité…) qu’a commencé à esquisser la Région. Agoria demande le lancement d’appels à projets thématiques ainsi que la concentration des budgets européens (Feder, Horizon 2020…) sur les thèmes retenus: “la Région se doit de développer une vision et une stratégie intégrées, transversales, de Smart Brussels. […] Il convient donc d’opérer dans divers domaines pour façonner la ville de l’avenir: Government, Mobility, Buildings, Grid et Security. […] Il s’agit de développer des niches dans lesquelles la Région peut se positionner au niveau international.”
  • faire de la séurité à la fois un objectif et une opportunité: “Bruxelles comme ville, capitale, siège de l’OTAN et des institutions européennes, est confrontée à un défi sécuritaire important et spécifique (exemples: sécurité informatique, encadrement policier, gestion des accès, etc.). Des solutions technologiques peuvent répondre à ce défi et permettre aux entreprises et à la Région de se positionner au niveau international.”