Café Europa: le bistro slow techno de Mons 2015

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Par · 21/03/2014

Les organisateurs de Mons 2015 dévoilaient hier le prototype – encore fort dénudé – de ce qui deviendra l’une des attractions numériques de l’“année culturelle”, à savoir un espace de rencontres et de découvertes numériques, pour des publics de tout âge et de toute provenance.

Un café, un vrai, un estaminet 2.0, un troquet mode 2015, qui désire fleurer bon les ambiances conviviales d’hier mais remises à la sauce du 21ème siècle.

Pas question donc d’être la seule résurgence, d’ailleurs largement désuète, des “cyber-cafés”. Objectif socio-techno: réancrer les nouvelles générations dans du concret, faire se nouer des liens sociaux tangibles – et conviviaux – entre générations et catégories sociales bigarrées, autour d’animations et d’ateliers culturels, artistiques, scientifiques, pédagogiques dédiés à l’impression 3D, aux outils connectés, aux jeux vidéo… Ces espaces devraient donc avoir également des intonations de co-working, ou co-loisirs, et de labos d’expérimentation.

Les Cafés Europa (il y en aura tout un réseau puisqu’ils seront disséminés tant à Mons que dans des villes européennes partenaires) (1) se veulent des lieux d’échange, d’apprentissage, “de conquête d’une réelle maîtrise du numérique et des enjeux qu’il implique pour la société.”

Les technologies de mise en réseau entre les Cafés de ces différentes villes seront développées par l’Institut Numediart. Elles permettront de réaliser des vidéoconférences, via un méga-écran baptisé Europa Wall, pour des formations mutualisées et des échanges live entre participants des différents Cafés.

Low cost, low key, high tech

Ces Cafés Europa ne manqueront pas de donner dans le contraste. Contraste entre nouvelles technologies et cadre désuet. Ou, plus exactement, cadre détourné. Pour la petite histoire (esthétique), signalons en effet au passage que ces Cafés s’installeront dans des structures modulaires, démontables (et donc potentiellement itinérantes), faites en partie de matériaux de récupération. Par exemple, des containers ou, comme c’est le cas pour le proto inauguré hier, une charpente et un aménagement réalisés avec des palettes de bois (un rien casse-pipe, l’escalier du proto, mais bon…).

La modularité permettra de les déménager rapidement et de les aménager en fonction des lieux et des utilisations. Trois espaces sont prévus: un espace de formation, un “Europa Lab” exposant le dernier cri des technologies, et un café-restaurant en mode slow food.

Demandez le programme…

Outre les Cafés Europa, le volet “programmation numérique” de Mons 2015 comportera évidemment d’autres projets, animations et activités – dont beaucoup doivent encore sortir des cartons et que les organisateurs se refusent jusqu’à présent à dévoiler.

Parmi ceux qui ont déjà été annoncés, citons brièvement (nous y reviendrons plus en détails dans un prochain article) divers projets qui impliquent des partenaires, familiers de la région montoise. Parmi eux, le MIC (Microsoft Innovation Center), Google, FuturoCité, Télé MB mais aussi Belspo (Politique scientifique fédérale, en charge des musées) et la “Couple numérique”, rassemblement de quelque 20 acteurs non-marchands locaux,

(1) Les villes partenaires, toutes de taille moyenne, à l’image de Mons, sont Riga, Kaliningrad, Pilsen, Sarajevo, San Sebastian et Dublin. Un partenariat (pour différentes animations) a également été signé avec Paris, Montpellier et Avignon. D’autres noms pourraient venir s’ajouter à la liste, tels que Linz, Maubeuge, Karlsruhe.

Dès ce mois d’août, un Café Europa se trouvera à Riga pour 6 semaines de “labo d’innovation”.