Agoria: en Wallonie, la reprise technologique se fera encore attendre

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Par · 06/03/2014

Si certains secteurs “tirent leur épingle du jeu” – et le secteur des nouvelles technologies de l’information est du nombre, estime Agoria, “il n’y aura par contre pas encore de reprise mais plutôt de nouvelles pertes d’emplois dans l’industrie technologique wallonne en 2014”, estime en substance la fédération professionnelle.

Le constat est donc largement similaire à celui émis pour l’ensemble du pays (relire notre article).

Parmi les mesures préconisées pour favoriser la reprise, on relève notamment “un soutien aux investissements, une politique industrielle plus attentive aux PME et une attention prioritaire pour l’enseignement technologique.”

Des mesures à prendre

Côté investissements (tous secteurs “technologiques” confondus (mécatronique, aéronautique, IT…), Agoria Wallonie s’attend à une stabilisation, après un recul en 2013, “mais ils restent largement en-dessous de leur niveau moyen de ces 20 dernières années”.

Côté politique industrielle, Thierry Castagne, directeur général d’Agoria Wallonie, estime qu’il faut “poursuivre la politique entamée en Wallonie: plus vite et plus fort! En amplifiant les effets des réseaux d’entreprises. On sait que les entreprises qui participent aux pôles de compétitivité sont particulièrement dynamiques et connaissent un taux de croissance supérieur à la moyenne de l’industrie. Mais les procédures complexes restent un obstacle à la participation des PME: l’effort de simplification doit être poursuivi.” Agoria plaide ainsi pour une augmentation de la dispense de versement du précompte professionnel pour les chercheurs au-delà de 80%, qui, selon elle, permettrait de “doper la recherche.”

Thierry Castagne: “Décloisonner, amplifier les effets de réseaux d’entreprises, partager les ressources.”

Autre dossier majeur de relance: l’enseignement et la formation. “Malgré la conjoncture au ralenti, trop d’entreprises peinent encore à recruter des compétences technologiques. La pénurie se fait également toujours sentir dans l’enseignement, où les inscriptions sont trop peu nombreuses, et même en recul de 30% ces 5 dernières années.”

Thierry Castagne en appelle donc à nos futurs gouvernants pour qu’ils prennent des mesure afin de favoriser “le rapprochement entre enseignement et industrie, notamment grâce à des projets, initiés ou soutenus par Agoria, tels que l’enseignement technique en immersion en entreprise, le master et le baccalauréat technologiques en alternance ou encore le décloisonnement et le partage de ressources entre réseaux, comme c’est le cas à la Cité des métiers et au Campus technologique de Charleroi.”