Mons va décrypter ce qu’on dit d’elle sur la Toile

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Par · 15/01/2014

En complément des actions plus traditionnelles (dans leur forme d’expression) et plus proches de son coeur de métier (nous y reviendrons dès demain pour un bilan de sa première année d’activité), FuturoCité, centre d’innovation dédié aux “villes intelligentes”, vient d’initier un projet davantage “2.0” à destination des municipalités.

L’intention? Leur proposer une solution de “sentiment analysis” des messages postés sur les réseaux sociaux qui les intéressent.

En guise de “proof of concept”, FuturoCité a proposé à la Ville de Mons de surveiller et d’analyser pendant six mois ce qui se dit sur Facebook, Twitter, Instagram et consorts au sujet de Mons 2015 (avec possibilité d’étendre le périmètre d’observation à tout ce qui concerne la Ville ou à des thèmes qu’elle épinglerait). Les résultats de cette analyse sémantique (sur base d’un outil IBM) pourraient par exemple permettre aux responsables municipaux de tirer certaines conclusions sur leur politique de communication, sur les thèmes à mettre davantage en exergue ou encore les problématiques à résoudre en priorité pour répondre aux attentes des citoyens et entreprises.

En tant que test grandeur nature, l’expérience est également destinée à servir d’exemple et d’argument pour convaincre d’autres villes et communes d’avoir recours à cette solution que FuturoCité se propose de transformer en service, en collaboration avec NRB (ce dernier devenant d’ailleurs l’un des partenaires réguliers du centre).

“Les villes et communes pourraient y avoir recours lorsqu’elles ont besoin d’une analyse de “sentiment” sur les réseaux sociaux, par exemple suite à l’organisation d’événements ou lors du lancement de certains projets. Par exemple, l’ouverture de chantiers sur le territoire de la commune…”, déclare Frank Butstraen, patron de FuturoCité.

Doper la réactivité

L’outil Social Media Analytics surveille et évalue les commentaires qui circulent sur la Toile (essentiellement sur les réseaux sociaux) afin de déterminer par exemple la manière dont les citoyens accueillent telle ou telle initiative de leur commune. L’analyse permet de distinguer des avis positifs, négatives, neutres ou ambivalents. Le rapport généré par l’outil prend la forme de tableaux de bord et de graphiques, à partir desquels il est possible d’obtenir plus de détails: accès aux commentaires, identification et modélisation de tendances, affinement de l’analyse par période, zone géographique, mot-clé…

Certaines villes ont déjà eu recours à ce genre d’outil. Exemple Toulouse, à l’occasion d’un projet de rénovation du centre-ville. L’analyse sémantique du “ressenti” des citoyens exprimé dans les réseaux sociaux “a permis de rassurer et de balayer certaines incompréhensions du public au sujet d’éventuels problèmes de mobilité engendrés par le projet et d’obtenir le support du public pour le projet.” En l’espace d’un an, quelque 1,6 million de “posts” ont été passés au crible, identifiant 100.000 commentaires directement liés à la ville. Autre effet de l’utilisation de l’outil: une accélération non négligeable de la prise en charge de certains problèmes. Les interventions pour réparer la voirie sont plus rapides, passant parfois de 15 jours à… 24 heures.