L’un des “idéateurs” auxquels les initiateurs du Maker’s Lab avaient fait appel pour accueillir simples curieux et personnes désireuses de formaliser leurs idées de créativité était Martin Mahaux, du centre PRECISE de l’UNamur, spécialisé notamment en gestion de projet et… improvisation.
Il fut donc l’un des animateurs de la première des trois bulles du Labo mobile. Celle qui servait à formuler des idées, à les formaliser sur papier avant de passer à leur concrétisation dans les bulles suivantes. L’“idéateur” était là pour guider les gens, leur faire prendre conscience de leur potentiel de créativité et d’inventivité.
Martin Mahaux: ““En tant que démonstrateur, le Maker’s Lab a produit d’excellents résultats.”
“Le Maker’s Lab a drainé bien des profils. De simples curieux, des étudiants, des enfants, des personnes âgées, des familles… Bien souvent, les gens sont persuadés qu’ils n’ont pas d’idées, que leur manque de connaissances en IT les empêche de même imaginer pouvoir créer un jour quelque chose. Notre rôle, en tant qu’idéateur était de jouer les interfaces, les révélateurs. 5% seulement des gens qui ont franchi le seuil de la bulle du Maker’s Lab y sont entré avec une idée en tête. Nous avions donc 10 minutes pour en trouver une qui leur corresponde. 10 minutes de brainstorming en solo ou en groupe. L’objectif n’était pas de voir naître des idées géniales mais de leur faire mettre le doigt sur quelque chose qui les passionne, les inspire, quelque chose qui n’existe pas encore et qu’ils voudraient réaliser.”
Expérience concluante? “En tant que démonstrateur, le Maker’s Lab a eu d’excellents résultats. J’ai été agréablement surpris par la capacité qu’ont les gens de sortir quelque chose en l’espace de 10 minutes. Ce ne sont pas les idées qui manquent. Le plus dur est de sélectionner la bonne.
Qu’a-t-il vu sortir de l’imagination des “makers” en herbe? Des idées d’applications pour cartes Arduino. Des objets en tous genres. Des gadgets électroniques, tels ce porte-clé multi-fonction dont une fonction est une clé USB. Ou ce clavier déroulable. Ou encore des jouets modulables pour enfants. Enfin, un jeu stratégique en-ligne qui se joue moitié sur support électronique, moitié dans la ville. Avec constitution d’équipes qui doivent conquérir un maximum d’espace en battant les autres équipes. Chaque joueur est armé d’un parapluie d’une certaine couleur (conçu sur imprimante 3D). Le parapluie est doté d’une LED de la même couleur qui sert aussi de relais de communication vers un serveur. Quand des parapluies de couleurs différentes se rencontrent, c’est la nouvelle guerre des LED, avec pour but qu’une équipe termine la journée en ayant coloré tous les parapluies LED de la même couleur.
Pas mal comme imagination en 10 minutes chrono (et trois-quarts d’heure de réalisation du design)…
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