Screen.brussels: lever de rideau sur le nouveau cluster

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Par · 16/10/2013

Le nouveau “cluster” bruxellois Screen.brussels tenait sa séance inaugurale hier soir.

L’ambition: construire une plate-forme structurée, communautaire, autour des “médias numériques” en Région Capitale et “propulser Bruxelles au rôle de métropole média à visibilité internationale.” Paris, Londres, Berlin… Les grandes villes ou régions voisines ont déjà mis en oeuvre une structure d’accompagnement et d’encadrement pour l’audiovisuel. Les deux autres Régions du pays – la Flandre avec Screen Flanders (financement de productions cinématographiques internationales sur le sol flamand) et la Wallonie avec le cluster TWIST – avaient elles aussi pris les devants.

Bruxelles faisait tache dans le décor. Alors qu’elle accueille sur son territoire “quelque 500 sociétés et 7.000 emplois liés à l’audiovisuel et aux médias numériques, dont “trois quarts de sociétés sont actives dans la production, la post-production et la distribution de contenus” (chiffres avancés par BruxellImage sur base d’une étude non exhaustive qui date déjà d’il y a deux ans).

Rudi Vervoort, ministre-président de la Région de Bruxelles Capitale: “devenir un pôle média à dimension internationale. Car Bruxelles a besoin d’ambition…”

La grande majorité des acteurs du secteur sont des PME et TPE. Voire des indépendants. Mais la Région concentre aussi (fort logiquement d’ailleurs) quelques grosses pointures. A commencer par les chaînes de télévision mais aussi des studios de création, de production ou de postproduction. Et la percée des “nouveaux écrans”- smartphones, tablettes et consorts- inspire nombre de start-ups que le cluster espère bien “récupérer” (au sein du cluster Software in Brussels) pour venir gonfler ses rangs et donner naissance à un écosystème média plus axé sur l’avenir.

Mieux structurer le secteur

Pilotée par l’ABE, la nouvelle grappe a donc pour mission de mettre en oeuvre un “cadre structurant” Autrement dit, mieux profiter de la concentration des petits et grands acteurs, créer des passerelles entre indépendants, industrie, secteur public, monde académique, attirer de nouveaux projets et sociétés, miser sur la convergence des médias, traditionnels et numériques, et agir sur la promotion du secteur, tant au niveau local qu’en international.

Et Screen.brussels voit large puisqu’il vise les médias et porteurs de projets dont les réalisations peuvent exploiter tout type d’écran- cinéma, télévision, ordinateurs, équipements mobiles voire même le média “sans-écran” qu’est la radio.

Céline Frémault, ministre bruxelloise de l’économie: “un cluster qui marie numérique et audio-visuel Une industrie prometteuse, qui fait partie du génie des Belges.”

Screen.brussels devra en outre composer et venir compléter d’autres structures existantes. A savoir le fonds d’investissement BxlImage (frère-jumeau de WallImage) et le Brussels Film Office, structure de promotion des tournages. Et des complémentarités et/ou synergies devront être trouvées, soulignait Céline Frémault, ministre bruxelloise de l’économie, avec d’autres acteurs et secteurs apparentés (live arts, mode & design, arts visuels…). Objectif: favoriser la naissance du “media district Brussels”, grand ensemble multi-sectoriel qui pourrait voir toute une série d’acteurs, présents et futurs, venir s’implanter sur le site Reyers à Evere (quelque 100.000 m²).

Une vingtaine de membres

Objectif atteint pour les promoteurs du nouveau cluster (l’ABE et son “parrain”, le cluster Software in Brussels) qui voulait pouvoir afficher 30 membres au compteur le jour de l’inauguration. La grappe compte actuellement  23 sociétés affiiliées et 7 institutionnels: InnovIris, BIE (Brussels Invest & Export), la Rtbf, RTL, Citydev, Bruxelles Image et UB&BV (association professionnelle bruxelloise qui défend les intérêts des prestataires de services du cinéma et de l’audiovisuel).

Quoi de plus naturel pour lancer un cluster “médias numériques” que de se rassembler devant un grand écran?

Côté secteur, on relève essentiellement des sociétés de production ou des studios audiovisuels. Avec toutefois quelques premiers représentants venus du monde du numérique, tels 87seconds.

25 autres acteurs se sont dits intéressés à rejoindre les rangs du cluster et devraient bientôt signer les formulaires nécessaires. Parmi eux, Skemmi, jeune spin-off de l’UCL, auteur d’une technologie d’interaction avec l’image, qui participait à l’animation de la soirée d’inauguration.

Objectif à court ou moyen terme: atteindre les 70 membres. (L’adhésion est gratuite)

Les activités qui seront mises en oeuvre auront à la fois des accents de conseils et accompagnement (“tant en mode assistance individuelle que démarche collective”, de formations et de réseautage. Avec un volet aide à l’internationalisation, en liaison avec le NCP (National Contact Point) et EEN Network, dont l’ABE est le relais à Bruxelles.

Premiers ateliers de formation organisés: pitching (17 novembre), financements (28 novembre).

La Région, via l’ABE, compte en outre déposer un dossier afin de bénéficier d’un (co-)financement dans le cadre du programme FEDER 2014-2020.