Tapptic et les “seconds écrans” de RTL

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Par · 28/08/2013

Fini le temps de la télévision “coach potatoe”- engoncé(e) passivement dans votre fauteuil, bière et/ou chips occupant vos mimines.

Aujourd’hui, chaînes, fournisseurs de contenus et acteurs commerciaux en tous genres veulent transformer le téléspectateur en télé-acteur (ou télé-agisseur), via le recours à un “second écran” (un ordinateur ou une tablette). Que ce soit pour donner une opinion sur le programme en cours, modifier le cours de l’action, en “temps réel”, de la série diffusée, acheter un produit qui apparaît dans le film ou l’épisode de télé-réalité (monétisons! monétisons!), participer à un jeu “enrichissant” le programme…

Pour doper sa rentrée, RTL Belgique, via son département RTL Newmedia, s’est ainsi tourné vers la société Tapptic (Bruxelles), conceptrice d’applis mobiles, pour lui concocter une solution “second écran”. Pour ce faire, l’agence a combiné deux solutions technologiques. D’une part, la solution d’enrichissement personnalisé de contenus de Screenity (filiale créée par Tapptic en 2012, qui vise plus spécifiquement le monde des médias). Selon le cas, la solution Screenity met en oeuvre des “outils” tels que codes QR, tags NFC, tags de géolocalisation, techniques de reconnaissance d’images ou de synchronisation audio. De l’autre, une technologie de reconnaissance automatique de contenus audio de Gracenote, société californienne qui est en fait une filiale à part entière de Sony America. La technologie mise en oeuvre est celle de l’empreinte numérique audio/vidéo (“fingerprinting”). Elle permet d’“amarrer” une action ou interaction sur le déroulement d’une émission, d’un contenu diffusé, voire d’une publicité. L’empreinte audio (ou vidéo) fait en fait office de métadonnée descriptive.

Grâce à cette technologie de Gracenote, Tapptic a pu proposer à RTL d’insérer dans les applis mobiles une fonction Connect qui repose sur de la synchronisation audio.

Son principe? “Un morceau de contenu audiovisuel visionné ou entendu est “prélevé”, comparé à une base de données complète des programmes d’une chaîne de télévision ou d’un catalogue de programmes. Si ce “prélèvement” s’avère appartenir à cette base de données, une action spécifique, liée à cet échantillon sonore, se déclenche. Par exemple, la lecture d’une vidéo, l’affichage d’un texte explicatif qui vient documenter ou enrichir le contenu visionné, un renvoi vers un site Internet…”

La fonction Connect s’accompagnera d’une ligne de temps, ponctuée d’“événements média contextuels” (sondages, informations additionnelles, jeux, publicités synchronisées…).