Les années se suivent et se ressemblent pour les jeunes “espoirs informatiques” belges. Pour sa quatrième participation aux Olympiades d’Informatique, l’équipe belge est revenue de Brisbane avec deux médailles de bronze en poche. Et, comme l’année dernière, ces récompenses ont été décrochées par Floris Kint (collège Onze-Lieve-Vrouwe d’Ostende) et Victor Lecomte (Lycée Martin V de Louvain-la-Neuve), tous deux en 6ème secondaire, qui se classent respectivement 111ème et 125ème – sur un total de 299 participants.
Leurs scores: 290 points pour Floris Kint (sur un total de 600 points) et 264 points pour Victor Lecomte. Ce qui représente une belle progression pour chacun d’eux puisqu’un an auparavant, ils avaient respectivement engrangé 237 et 169 points.
En guise de “boni” pour nos abonnés Premium, découvrez l’interview de Victor Lecomte. Comment juge-t-il sa nouvelle participation, qu’en a-t-il retiré? Quel défi voire quelle émulation cela représente-t-il pour lui? Quels avantages en retire-t-il, en ce compris que dans la perspective de ses futures activités professionnelles?
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Le nombre des participants ayant augmenté et la qualité des inscrits semblant, dans l’ensemble, avoir progressé, les médailles d’argent et d’or étaient encore plus dures à décrocher que les années antérieures. Pour une médaille d’argent, il aurait par exemple fallu accumuler un minimum de 390 points.
Quant à l’or… Les scores obtenus par les meilleurs participants donnent d’ailleurs le tournis. Le grand lauréat de la compétition (un Chinois) a raflé pas moins de 569 points sur un total qui, rappelons-le, était de 600. [A noter qu’en 2012, un participant avait réalisé le score parfait: 600 sur 600]
25 médailles d’or ont été distribuées. Elles reviennent à des représentants de diverses nationalités. A savoir: 4 Chinois ; 3 Russes ; 2 Américains ; 2 Slovaques ; 2 Roumains ; 2 Coréens. Et une médaille d’or pour les pays suivants: Taïwan, Bulgarie, Iran, Biélorussie, Japon, Brésil, Suède, Italie, Israël, Turquie.
Difficile de faire mieux que le bronze
Plusieurs facteurs expliquent les excellents résultats de certains pays. “Des pays tels que la Chine, la Russie ou les Etats-Unis sont quasi sur une autre planète”, estime Damien Leroy, membre du comité beOI qui organise l’Olympiade belge, sélectionne et accompagne les participants belges à l’Olympiade internationale.
“Mais les Belges n’en font pas moins preuve d’un bon niveau, comparé au pays voisins (France, Allemagne, Grande-Bretagne) qui ont des systèmes d’éducation assez similaires. Vu la taille du pays et le fait que nous n’en soyons qu’à notre quatrième participation, les résultats obtenus sont de bonne facture. Objectivement, on ne peut guère espérer plus que des médailles de bronze, voire d’argent.”
Damien Leroy (beOI): “Il serait utile, dans le cursus du secondaire, d’avoir des formation en algorithmique, ou en logique, plutôt que (seulement) en bureautique.”
Ce qui fait la différence entre les “petits Belges” et les plus médaillés? La réserve de candidats, le sérieux et la régularité de la formation, le fait aussi que les jeunes aient la possibilité de suivre, dans leur cursus scolaire, des cours d’informatique et d’algorithmique. Au secondaire, “voire parfois dès le primaire”.
D’où le message que Damien Leroy adresse au monde de l’enseignement: “Il serait utile, dans le cursus du secondaire, d’avoir des formation en algorithmique, ou en logique, plutôt qu’en bureautique. De quoi faire se développer un esprit logique, en complément aux mathématiques.” Utile non seulement dans la perspective de récolter de plus belles médailles mais aussi et de manière plus terre-à-terre pour mieux lutter contre la pénurie d’informaticiens qui continue de sévir chez nous…
Les éliminatoires pour les Olympiades 2014 (qui se tiendront à Taïwan) démarreront dans quelques mois.
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