CE+T Technics se dote d’un laboratoire de photométrie

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Par · 04/12/2012

La société liégeoise CE+T Technics a bénéficié d’un investissement de MeusInvest pour l’acquisition et la mise en oeuvre d’un laboratoire de photométrie qui permettra à son département PLT (Professional Lighting Technics) de simuler et optimiser par ordinateur, avant tout travail de conception et de déploiement, les solutions d’éclairage électroniques à mettre en oeuvre (éclairage de sécurité, alimentation très basse tension, contrôle d’accès).

Le laboratoire est équipé d’un goniophotomètre et d’un spectromètre de dernière génération, couplés à de puissants outils de calcul et de simulation.

CE+T Technics a été créée en 1999 à partir de CE+T (Construction Electrique+Télécommunications), société spécialisée dans l’électronique de puissance, elle-même spin-off de l’ULg.

Simuler pour optimiser

Le laboratoire (un investissement de 250.000 euros) lui ouvre les portes de l’étude d’éclairage assisté par ordinateur. De quoi lui permettre “d’optimiser le travail des créateurs, […] de déterminer, au préalable, le nombre de luminaires nécessaires pour obtenir un résultat d’éclairement voulu, […] de réduire la consommation d’énergie et de contribuer au développement durable.”

“La simulation d’implantations des points lumineux, en vue de vérifier la conformité aux normes ainsi que l’aspect esthétique de la mise en lumière, est une solution prometteuse dans la mesure où elle permet d’éviter les essais grandeur nature et d’économiser du temps et de l’argent”, explique encore la société. “A l’aide de notre laboratoire de photométrie, il nous est désormais possible de récolter des données photométriques extrêmement fines et précises. Elles sont ensuite introduites dans un logiciel de simulation afin de déterminer avec précision le niveau d’éclairement d’un groupe de lampes et d’apprécier leur effet dans un environnement fictif.

On peut ainsi déterminer, au préalable et avec une grande certitude, le type et le nombre de luminaires nécessaires pour obtenir un résultat d’éclairement voulu. Et ce travail de simulation permet également de répondre aux exigences d’une norme d’éclairage dans un environnement donné. En outre, grâce aux techniques évoluées de gestion de l’éclairage, on tient compte de l’apport de lumière naturelle, ceci dans le but de réduire la consommation d’énergie et de contribuer au développement durable”.

La simulation assistée par ordinateur porte sur une panoplie de paramètres, depuis la quantité de lumière émise jusqu’à l’équilibrage par rapport à l’intensité de la lumière naturelle disponible, en passant par la qualité ou la nature d’éclairage produit (intimiste, stimulant…), le respect des couleurs des objets et éléments éclairés, le taux d’éblouissement ou de réverbération…

“Cela nous permet de caractériser tout type d’éclairage du point de vue optique, colorimétrique et énergétique. Il est possible de définir des luminaires fonctionnels pour des bureaux, des écoles et des hôpitaux, des projets architecturaux intérieurs pour commerces, galeries, musées et résidences. Il devient également possible d’optimiser les éclairages extérieurs pour la mise en valeur de bâtiments, lieux publics et espaces verts, de mesurer l’éclairage public, les projecteurs pour stades, les éclairages de secours et industriels, ainsi que les ampoules et autres sources lumineuses.”

Lumière réactive

L’optimisation de l’éclairage, analysé, assisté et/ou piloté par ordinateur, est un domaine en pleine expansion. Les techniques les plus diverses sont utilisées, depuis les concepts piézoélectriques jusqu’à la détection de mouvements voire même l’adaptation de l’éclairage ou de son animation en fonction du débit d’un orateur ou de ses intonations.

Ce dernier scénario a par exemple été mis en oeuvre par la société namuroise Superbe Interactive à l’occasion de la Semaine de la Créativité. Le logo luminescent de Créative Wallonia, réalisé à l’aide de LED, et apposé sur le pupitre des orateurs, changeait de couleurs, en alternance, en fonction du rythme et des modulations de voix de l’orateur. Lorsque ce dernier s’arrêtait de parler, le logo reprenait automatiquement son apparence initiale. Il allait jusqu’à se mettre en veille lorsqu’aucune personne ne se trouvait derrière le pupitre et se réactivait à l’arrivée d’un nouvel orateur.