Compteurs intelligents: les GRD belges disent “repassez plus tard”

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Par · 25/09/2012

En mai 2012, les 5 principaux GRD belges (Tecteo, Ores, Sibelga, Eandis et Infrax) définissaient et publiaient une position commune face à la perspective de déploiement généralisé de compteurs, telle que souhaitée par l’Europe.

D’une même voix, ils refusaient un tel scénario, arguant de “résultats d’analyse coûts/avantages négatifs pour leurs entreprises.” A savoir: “une forte augmentation des tarifs du réseau de distribution, qui ne peut pas être entièrement compensée par une diminution de la consommation.”

Lacunes techniques

Le quintet soulignait en outre que les conditions techniques (informatiques, notamment) n’étaient pas remplies pour garantir un déploiement efficace. “Les normes, les technologies, les systèmes informatiques et le marché ne sont pas encore à maturité. Les normes en matière de protection de la vie privée, de sécurité et d’interopérabilité n’ont pas encore été définies. Plusieurs composants techniques ou informatiques des systèmes de comptage intelligent ne sont pas encore arrivés à maturité et les prix pour les compteurs intelligents et pour un certain nombre d’applications informatiques restent à un niveau très élevé, traduisant une concurrence insuffisante ou une maturité incomplète sur ces marchés.”

A titre purement indicatif (et non forcément officiel), nous avons entendu un GRD parler d’un coût de compteur intelligent (système et procédure d’installation) qui reviendrait à… 500 euros! Alors que l’on trouve des compteurs, sans doute pas hyper-sophistiqués, largement en-deçà des 100 euros pièce.

Les GRD estiment que les systèmes ne seront à maturité “au plus tôt, qu’à partir de 2015.” Ce qui leur fait dire: “pas de décision possible sur un déploiement global des compteurs intelligents avant cette date”. Ils recommandent dès lors (comme les divers gouvernements régionaux) un déploiement “segmenté”, autrement dit dans des “niches” telles que “gros clients, prosumers, clients protégés, clients à prépaiement, véhicules électriques, réseaux privés- bâtiments publics, réseaux privés, copropriétés…- et clients de zones à pertes administratives élevées.” Et d’ajouter que ce déploiement par niche implique que “des études complémentaires sont encore nécessaires pour adapter les choix en matière de télécoms.”