Pipe-Line.net: de Mons au Texas…

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Par · 14/09/2012

Encore étudiant aux Facultés polytechniques de Mons, Romain Cambier a décidé de tenter dès à présent l’aventure de l’entrepreneuriat en transformant un projet de deuxième bachelier en produit à part entière.

Lors de l’année académique précédente, lui et ses deux condisciples (Benjamin Colassin et Marc Honoré) avaient été désignés comme lauréats du projet-pilote académique StarTech. Ce programme, initié par la Faculté Polytechnique de l’Université de Mons, l’incubateur WSL  et l’AIMS (Association des Ingénieurs de la Faculté Polytechnique de Mons), vise à promouvoir et accompagner la création d’entreprises à destination des étudiants ingénieurs (2ème Bac) des Hautes Ecoles de Wallonie.

Comme lauréats du projet-pilote, l’équipe Pipe-Line.net avait décroché un voyage d’études d’une semaine à l’A&M University du Texas, avec qui WSL a noué des liens. Objectif: rencontrer d’autres milieux de développeurs, voire d’investisseurs potentiels, et tester la solution auprès d’un public différent.

Un voyage jugé fructueux

Le projet des trois étudiants montois, baptisé Pipe-Line.net (le nom devrait évoluer à terme “vers quelque chose de plus pro”), porte sur le développement d’une solution de type Dropbox, mais davantage sécurisée, où les utilisateurs pourraient venir déposer et partager des documents en tous genres. Premier groupe-cible: les étudiants qui en feraient ainsi une sorte d’outil d’e-learning, pour dépôt et partage de cours, notes, conseils et tuyaux, un espace de discussions, d’échanges et de diffusion de messages en temps réel.

Lors de sa semaine texane, le trio a eu l’occasion de présenter son projet à différents publics, à commencer par les étudiants de l’univ’ (quand même 15.000 utilisateurs supplémentaires potentiels pour leur plate-forme :-), mais également à des professionnels parmi lesquels “des acteurs économiques importants pouvant offrir un boost à notre croissance aux US, et enfin des experts dans les domaines du business et de l’IT”, notait Romain Cambier sur son carnet de voyage.

Nous l’avons recontacté à son retour en Belgique pour voir dans quelle mesure cette prise de contact avec l’outre-Atlantique avait ouvert de nouvelles perspectives au projet.

Une application de type Dropbox mais en plus sécurisé…

“Le voyage nous a surtout apporté des contacts. Au cours de ces 7 jours passés sur place, nous avons eu l’occasion de rencontrer énormément de gens, tous experts dans l’IT, le management ou la commercialisation de technologies. Un grand nombre d’entre eux ont montré un intérêt certain pour notre projet, et plusieurs nous ont déjà recontactés !”

Une équipe d’étudiants de la section business de l’A&M s’est par exemple engagée à réaliser une étude de marché complète pour déterminer les possibilités s’offrant à Pipe-Line.net outre-atlantique.

“Durant notre séjour, nous avons établis des contacts avec des étudiants, des professeurs de l’université, des investisseurs, divers experts, mais aussi des gens simplement à la recherche d’un service comme celui que nous allons lancer”, poursuit Romain Cambier. “Il est difficile d’en tirer des perspectives dès maintenant, mais une chose est sûre: ils vont fortement aider à la pénétration de notre projet sur le marché américain. Nous avons notamment rencontré une personne qui est prête à s’investir personnellement dans le développement de nos activités là-bas, et qui va d’ailleurs faire le voyage jusqu’en Belgique fin d’année.”

La confrontation à un public américain, fait à la fois d’étudiants et de professionnels chevronnés, a par ailleurs donné de nouvelles idées à l’équipe montoise: “quelques changements sont prévus. Comme une modification du nom du projet dans un souci d’avoir un nom plus “pro” et un grand nombre de nouvelles fonctions vont faire leur apparition !”

La sortie de la version 1.0, en tout cas, est en vue. Et l’équipe va décliner l’offre en diverses versions gratuites et payantes. “Du côté des cibles, nous allons nous focaliser sur les entreprises, ou plus généralement, sur les utilisateurs professionnels, mais en gardant une version gratuite, limitée, pour les étudiants et les usages non-commerciaux.”