BlazerNote: bons et mauvais points pour équipes gouvernementales

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Par · 10/09/2012

La mode était née outre-Atlantique. Avec des élèves qui cotent leurs profs. Des patients qui jugent leurs médecins. Etc. Le principe s’étend désormais aux gouvernants, notés par les citoyens. Le seul verdict des urnes ou des sondages va bientôt être rejoint par des évaluations plus virtuelles et régulières. C’est en tout cas la raison d’être du “réseau social de notation” BlazerNote, né dans l’imagination de trois Français. Objectif: permettre à chaque citoyen de “noter et d’évaluer en temps réel les membres des gouvernements de l’Union européenne”. Depuis les ministres jusqu’aux présidents de républiques.

Les quatre premiers pays où ce réseau prend pied sont la France (DOM-TOM compris), l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Les initiateurs du projet promettent d’étendre le réseau “progressivement” aux autres pays-membres de l’Union européenne. Voilà nos gouvernants prévenus.

La chasse aux étoiles

Tout citoyen lambda peut donc désormais, au jour le jour, allouer une cote (figurée par un certain nombre d’étoiles- de 0 à 10) à tout membre du gouvernement en fonction des actions politiques qu’il mène. Et Internet étant un monde ouvert sans frontières, pas besoin d’être citoyen du pays où exerce le ministre ou le chef d’Etat qu’on veut coter. Ce qui laisse supposer une interprétation encore plus problématique des scores obtenus…

Outre une simple notation (anonyme), l’internaute a la possibilité de laisser des messages et de consulter les forums. A condition de s’identifier préalablement sur le site. Et de s’engager à respecter certaines règles minimales de savoir-vivre, au risque de se voir exclus du réseau. Exemple de comportement que les initiateurs du site promettent de sanctionner: les injures, commentaires vulgaires, racistes… “Toute injure ou comportement outrageux engage son auteur en cas des poursuites judiciaires et le compte concerné sera également clôturé. […] Les commentaires agressifs, vulgaires, diffamatoires, racistes, pornographiques ou pédophiles, incitant à un délit, crime ou suicide, ainsi que la reproduction d’une correspondance privée sans l’accord des personnes concernées entraîneront la suppression du compte.”