Nest’up: future “couveuse” pour 6 start-ups

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Par · 06/08/2012

Six start-ups wallonnes vont avoir la possibilité de bénéficier d’un coaching en mode immersion totale, pendant deux mois. Immersion totale et intensive puisque le programme d’accompagnement se fera au quotidien.

Entre le 17 septembre et le 16 novembre, elles pourront en effet participer au programme Nest’up (Nurturing Entrepreneurship, Startups & Talents) qui se déroulera, pendant 9 semaines, dans le cadre du Smart work center de l’Axisparc de Mont-Saint-Guibert (près de Louvain-la-Neuve).

Chaque projet sera accompagné par un coach et pourra faire appel aux conseils d’une trentaine d’experts et d’entrepreneurs qui pourront les épauler et les guider dans diverses matières (techniques, financières, commerciales…).

Les lauréats seront désignés lors d’un “Demo Day” au cours duquel ils pourront en outre tenter de séduire des investisseurs éventuels. L’espoir est, ensuite, de leur permettre de participer à des séances de pitching, outre-Atlantique, devant des investisseurs américains.

Alors candidat ?

Pour être retenus pour participer à ce programme, les porteurs de projets doivent poser leur candidature via le site de l’asbl. Parmi les critères à satisfaire: présenter un projet porté par au moins 2 ou 3 personnes; pouvoir faire état d’une certaine complémentarité de compétences au sein de l’équipe; démontrer le caractère novateur du projet (qui ne doit pas forcément être technologique) et un stade de maturité assez avancé (idées floues s’abstenir, prototype réalisable avant l’issue des 9 semaines de coaching).

Cette première étape de sélection retiendra une douzaine de projets qui passeront par une sorte de semi-finale, le 13 septembre, avec défense orale du projet. Seuls six projets seront retenus pour le programme Nest’up qui démarrera donc à l’Axisparc le 17 septembre.

Fostering Ideas

Nest’up est une initiative de Fostering Ideas, asbl créée voici quelques mois pour doper le “néo-entrepreneuriat” local (néologisme pour start-ups et pépites), qui, pour l’occasion, va faire cause commune avec TechStars, réseau d’accélérateurs de start-ups. Fostering Ideas tentera d’appliquer aux projets coachés certaines méthodologies utilisées par TechStars et profitera aussi de ce réseau pour, comme on l’a vu, ouvrir aux projets locaux des perspectives internationales.

Autre “parrain” essentiel de l’initiative: le programme Creative Wallonia de la Région wallonne qui a adoubé l’idée, lui octroyant des subsides à hauteur de 200.000 euros. “Sans cet argent public, nous n’aurions pas pu lancer Nest’up”, souligne Olivier Verbeke, l’un des co-fondateurs de l’asbl. “Ce financement va nous permettre de valider le bien-fondé de la méthode. Dans l’espoir de pouvoir pérenniser cette première expérience-pilote et engendrer un effet d’entraînement.”

Fostering Ideas est née d’un constat: “l’innovation belge est en pleine ébullition et les start-ups ont de plus en plus besoin d’un soutien cohérent, d’un écosystème dynamique et d’une culture entrepreneuriale forte.”

Parmi les problèmes identifiés contre lesquels l’asbl entend lutter:

  • la difficulté qu’il y a, pour les porteurs de projets nouveaux, de trouver des fonds de départ qui ne soient pas grevés par des conditions pénalisantes, telles que des prises de participation lourdes par les investisseurs privés
  • d’une manière générale, le manque de capitaux locaux qui poussent les plus innovants à s’expatrier pour espérer réussir
  • un accompagnement jugé souvent lacunaire ou trop épisodique.

Fostering Ideas est une initiative de figures bien connues de l’entrepreneuriat et de la recherche en Belgique. Jugez-en plutôt: Simon Alexandre, directeur du CETIC (Centre d’Excellence en Technologies de l’Information et de la Communication), Olivier Verbeke (associé gérant d’Idealy, ex-fondateur de Whatever et par ailleurs membre du Global Accelerator Network de TechStars), Ben Piquard (directeur du Microsoft Innovation Center, Mons et Bruxelles), David Valentiny (administrateur de l’ID Campus et précédemment conseiller technologique du ministre Jean-Claude Marcourt) et Damien Van Achter (Lab.Davanac, professeur en journaliste en ligne et ancien responsable New media/Social media à la Rtbf).