Trois ans de MIC: des débuts prometteurs

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Par · 29/06/2012

En termes de création d’emplois, de formations certifiantes, de promotion de l’esprit d’entreprendre, les trois premières années du MIC de Mons apparaissent comme satisfaisantes et prometteuses. La formule des activités sera sans doute quelque peu adaptée et il faudra vérifier le succès et la pertinence dans le temps, mais, quoi qu’il en advienne, il y a là des éléments positifs à pérenniser.

Au début mars, le Microsoft Innovation Center (MIC) de Microsoft, établi dans le Parc Initialis de Mons, fêtait ses trois ans d’existence. Le MIC est le fruit d’une convention privé-public qui allie financement public régional et investissements privés (partenaires du premier triennat: Microsoft, Voo, HP et Mobistar).

Le bilan, après trois ans, est a priori positif puisque les objectifs fixés au départ ont été dépassés. Pas vraiment explosés mais en effet dépassés. Il s’agira évidemment de vérifier, sur la distance, les effets positifs générés et, en particulier, vérifier la solidité, le taux de succès et l’impact réel sur l’emploi et l’économie des jeunes pousses et personnes certifiées qui en sont l’émanation mais les premiers signes sont en tout cas encourageants.

Les chiffres

Après 3 ans d’activités, le MIC dit avoir suscité la création de 266 emplois au travers de ses “Boostcamps” (programme de 4 mois pendant lequel des porteurs de projets bénéficient d’un accompagnement par des conseillers spécialisés en technologie, management, finances…), de ses appels à projets ou autres formations certifiantes.

Ben Piquard, directeur du MIC, répartit le chiffre comme suit.

150. “Les 4 premiers Boostcamps ont accueilli 80 participants. Tous n’ont pas été jusqu’au bout de leur projet mais 30 start-ups ont été créées. Le potentiel de création d’emplois, au départ, varie selon les projets. La fourchette peut être estimée entre 2 et 10. La métrique que nous retenons est donc une création de 5 jobs par start-up au bout de 3 ans.”

54. Les activités de formation, où l’on retrouve des stages, des conférences technologiques et des certifications, sont également génératrices d’emplois, résonne Ben Piquard. “Grâce aux stages, 50 personnes ont trouvé ou créé des jobs locaux au lieu de devoir partir par exemple sur Bruxelles. J’y ajoute 14 unités correspondant à une augmentation du taux de mise à l’emploi. Nos stages permettent en effet aux demandeurs d’emploi de trouver plus vite du boulot.” Pas de vérification réelle possible, évidemment, mais l’évaluation se fait sur base d’une comparaison entre le taux de mise à l’emploi de personnes certifiées et de stagiaires certifiés.

12. Ce chiffre 12, une fois encore, est une estimation. Il correspond au nombre d’emplois créés dans la foulée des divers appels à projets lancés par le MIC sur des thèmes tels que le développement mobile, les jeux sérieux ou Windows Phone 7. “Ces appels à projets suscitent, au sein d’entreprises existantes, la création de jobs supplémentaires, voire de nouveaux départements. Il s’agit de jobs stables, ayant en outre un impact sur la modernisation informatique des entreprises concernées”, déclare Ben Piquard. “Jobs stables”, sans doute mais, ici aussi, il faudra vérifier sur la durée. Longévité et succès commercial du projet initié sont, par exemple, déterminants pour distinguer CDD et CDI.

50. “Il faut encore y ajouter une cinquantaine de jobs, créés sur le territoire du Parc Initialis, grâce à l’attractivité générée par la présence du MIC et par la croissance des sociétés qui y sont nées” [Ndlr: par exemple Fishing Cactus, spécialiste du game et du jeu sérieux, qui connaît une belle croissance.]

150 + 54 + 12 + 50. Le compte est bon: 266.

Du vrai local

Il est un point sur lequel Ben Piquard est plus qu’affirmatif. Ce chiffre de 266 reflète bien de la création d’emploi local, ou en tout cas régional. Ainsi, le MIC ne reprend-il pas, dans ses chiffres, d’autres créations éventuelles d’emploi ayant bénéficié à des sociétés ou porteurs de projets venus d’en-dehors de la Région. De Flandre, par exemple. Car il y a en effet eu une petite minorité de ‘bootscampers’ venus du Nord du pays…