Brussels Air: alertes pollution en poche

Pratique
Par · 12/03/2018

La Région de Bruxelles-Capitale, par le biais de l’agence Bruxelles Environnement, s’est dotée récemment d’une appli mobile permettant aux citoyens ou aux personnes travaillant ou passant par la capitale de rester informées en temps réel de l’état de la qualité de l’air.

“Brussels Air”, disponible sur iOS et Android, est alimentée en informations par les différentes stations télémétriques (au nombre de douze) déployées sur le territoire de la Région. Cela concerne les mesures de pollution pour les principaux polluants, à savoir: ozone, particules fines et très fines, dioxyde d’azote, dioxyde de soufre et monoxyde de carbone.

L’appli est en quelque sorte le prolongement mobile du site Qualité de l’air de Bruxelles Environnement. Un système d’alerte, utilisant des canaux de communications plus traditionnels, existait en effet déjà pour les citoyens en cas de pic de pollution. Pour ce faire, ils pouvaient et peuvent toujours s’inscrire sur le site Qualité de l’air afin d’être prévenus de tels pics par courriel ou SMS.

Indice global et mesures spécifiques

L’appli, développée par l’agence Symantra, permet de visualiser les informations sous deux formes. D’une part, un indice global, présenté sous forme de cercle divisé en 10 gradations allant du bleu (air de qualité optimale) à brun foncé (prière de rester planqué!)

Cet indice est calculé et réactualisé toutes les heures, et prend comme référence les normes européennes en matière de protection de la santé publique. A noter qu’il s’agit d’un indice “grand public” que les responsables de Bruxelles Environnement tiennent à définir comme “n’étant pas approprié à une interprétation scientifique du phénomène de la pollution atmosphérique”.

Autre visualisation possible: l’indice “pollumètre”, qui combine différentes mesures et se matérialise sous la forme d’une ligne de temps figurant l’évolution du degré de pollution globale au cours des dernières heures ou, via un bouton dédié, au cours des 7 jours écoulés.

Deux autres boutons donnent accès aux détails par station télémétrique et par type de polluant.

L’appli ne se contente pas d’afficher l’état de la pollution. En cas de dépassement de seuil ou de pic de pollution, une alerte est spontanément envoyée, avec les conseils nécessaires: comportement à adopter, mise en garde spécifique pour les personnes souffrant de problèmes cardiaques ou d’asthme…

Des informations et conseils spécifiques sont par exemple prévus en cas de pic les jours où les conditions météorologiques accentuent l’effet de pollution. Ainsi, des conseils de réduction de vitesse ou d’interdiction de circuler pour certains types de véhicules pourront désormais passer via l’appli.

Dans l’état actuel des choses, il n’est pas encore possible à l’utilisateur de personnaliser le type d’alerte qu’il reçoit ou qui l’intéresserait plus spécifiquement, par exemple en raison d’une affection médicale. Peut-être une idée pour une version ultérieure?

Dernière info: lancée pendant la seconde moitié de février, l’appli a été téléchargée 3.000 fois au cours de la première semaine. Avec un taux d’utilisation assez élevé dans le chef de certains usagers qui, d’après les premières statistiques, consultent l’appli plusieurs fois par jour. Autre indicateur livré par ses concepteurs: de 10 à 15% des utilisateurs ont téléchargé la version anglaise (l’appli existe en français, néerlandais et anglais), “preuve d’un intérêt marqué de la communauté des expats et des personnes travaillant auprès des institutions européennes.”