Les snacks numériques du lundi – Séduire les coworkers, sécurité biométrique, et enjeux d’un jeu pro-Trump

Hors-cadre
Par · 26/09/2016

Petite enfilade ludique et/ou décalée de ce qui se passe dans le secteur du numérique.

Cette semaine: solution pour peupler les coworking spaces, l’imagination des hackers face à la sécurité biométrique, et un jeu qui met en scène le mur US-Mexique rêvé par Trump et fait des vagues outre-Atlantique.

A déguster en toute décontraction…

Sommaire
Petite idée pour augmenter le taux d’occupation des coworking spaces

L’initiative vient de New York. Une appli mobile (pour iOS, dans un premier temps) a en effet vu le jour qui s’inspire de ce qui se fait déjà dans de nombreux secteurs, celui des voyages aériens notamment.

L’idée est simple: proposer des prix cassés pour réductions “dernière minute”. Avec mécanisme d’alerte pour avertir les abonnés de la disponibilité de nouvelles bonnes affaires…

Ces “ventes flash” ont une durée de vie de 24 heures.

Et, pour rendre malgré tout la chose plus rentable pour les propriétaires ou exploitants d’espaces de coworking, conclure des conventions avec de grandes sociétés (par exemple) dont les employés seront avertis en priorité de ces deals “last minute”.

Plusieurs coworking new-yorkais ont déjà adopté l’appli (nom de baptême: Raaly) et disent ainsi remarquer un effet d’attractivité auprès des start-ups “qui n’ont généralement pas les moyens de payer le tarif plein pour se payer une présence en espace de coworking.”

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Systèmes d’identification biométrique: prochaine cible des hackers

Certaines banques commencent à déployer des distributeurs de billets qui ont recours à l’une ou l’autre forme d’identification [du client] par voie biométrique (lecture de l’iris, de l’empreinte digitale…). Histoire de bloquer les tentatives de fraude. Oui mais voilà, le petit monde des hackers s’en est retourné à ses ateliers d’inventivité pour contrecarrer ces nouveaux moyens de protection.

Kaspersky Lab a effectué sa petite enquête et trouvé, dans les replis de la Toile, douze vendeurs de “skimmers” (petits dispositifs captant les identifiants personnels) qui permettent de voler les empreintes digitales des victimes, “et au moins trois vendeurs qui disposent de dispositifs capables d’obtenir illégalement les données des systèmes de reconnaissance de la veine de la main et de l’iris.”

D’autres petits malins seraient en train de plancher sur le développement d’applis mobiles qui, en subtilisant et réutilisant la photo d’un visage, génèreraient un masque virtuel, venant se superposer au visage du pirate. “Avec une telle application, les criminels peuvent récupérer la photo d’une personne sur le site d’un média social et l’utiliser pour tromper un système de reconnaissance faciale.”

On n’arrête pas le progrès…

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Le “Mur de Trump”: les dessous financiers d’un nouveau jeu

Interdit de vente et de diffusion dans un premier temps par des plates-formes telles celles d’Apple et de Twitter, un nouveau jeu mobile a finalement fait ses débuts la semaine dernière sur mobiles iOS, sur décision de justice. L’interdiction initiale vient du fait qu’il surfe sur la controverse “Trump/Never Trump”.

Le jeu en question ? “Great Wall of Trump”. Recourant à une interface inspirée du jeu Tetris, le jeu propose au joueur d’aider Donald Trump à construire sa “Grande Muraille” à la frontière mexicaine. Avec toute une série de personnages qui l’y aideront (puisés dans le camp des conservateurs ou d’“amis” étrangers tels Vladimir Putin) ou, au contraire, d’empêcheurs de bâtir droit et haut qui tenteront de bousiller le travail. Parmi eux… des terroristes de Daesh mais aussi “Crooked Hillary [Clinton]”, Barack Obama, “Little Mario” [Mario Rubio, ex-candidat républicain], voire des célébrités américaines venues notamment du monde des sports ou des médias.

Pourquoi Apple et Twitter avaient-ils refusé, dans un premier temps, d’autoriser la vente du jeu? Non pas parce que le sujet était Donald Trump – quoique…! -, que ces deux sociétés ne supportent pas spécialement, mais parce qu’elles estimaient que le jeu avait été jugé “incendiaire” et favorise des thèses racistes.

Le fait est que le jeu a été conçu par quelqu’un qui, lui, supporte ouvertement les thèses de Donald Trump – la version pour Windows est d’ailleurs vendue… au profit de la campagne de Donald Trump.

L’auteur, quant à lui, a défendu son point de vue et la “nécessité” de concevoir ce jeu comme suit: “I honestly don’t see how a fence or game is inflammatory. As an American first as well as being Hispanic, I don’t believe my game could realistically be considered racist.  I strongly maintain that having a fence or wall at the border will stop the spillage of violence that is currently happening. This matters to me because I live five miles from the border myself. »

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