Les petits snacks du lundi: WiFi, bots, conduite augmentée, sécurité des drones

Hors-cadre
Par · 08/08/2016

Nouvelle petite rubrique que nous nous proposons de vous offrir chaque début de semaine. Du genre petite enfilade ludique et/ou décalée de ce que propose le secteur du numérique. Pour inaugurer la série, nous vous parlons cette semaine – rassurez-vous, en quelques lignes succinctes ! – des dangers des hotspots WiFi publics, de la gestion de drones, des écueils des robots (bots) virtuels, de réalité augmentée pour les conducteurs…

Un petit snack IT à déguster en toute décontraction, une mise en bouche pour la semaine.

 

Les risques du WiFi public

Les bots, amis automates ou ennemis futés?

Sécuriser les courses de drones…

… et faciliter les vols via des prévisions météo “hyper-locales”

Réalité augmentée au volant? Gare aux dérives commerciales

Les risques du WiFi public

Si l’on applaudit généralement des deux mains l’apparition d’un nouveau ‘hotspot’ public gratuit, la manière dont les internautes se servent de ces connexions Internet leur fait souvent encore courir des risques majeurs de vol de données ou – pire – d’identité, détournement ou parasitage de données… Pour cause de réseaux mal ou pas du tout sécurisés.

Sur base des résultats recueillis lors d’un récent sondage aux Etats-Unis, l’asbl AARP (American Association of Retired Persons) a tenu à lancer de nouvelles mises en garde: “éviter d’utiliser du WiFi non sécurisé pour se connecter et s’identifier – sur les réseaux sociaux, procéder à des transactions financières ou à des achats avec carte de crédit”. Or, il s’agit là, bien évidemment, des principaux usages que font les internautes dans ce genre de situation…

L’AARP a dès lors publié un liste de conseils (téléchargeables) sur un micro-site intitulé “Fraud Watch Network”. Exemple de conseil: ne pas paramétrer son mobile de telle sorte qu’il se connecte automatiquement, de lui-même et sans validation, à tout réseau WiFi à sa portée. Le site explique par ailleurs quelques techniques et arnaques fréquentes utilisées par les hackers. Du genre: attaque par intercepteur (“man in the middle”) où le hacker capte tous les envois destinés au hotspot, ou “jumeau diabolique” (faux réseau légitime présentant les mêmes paramètres que le vrai). Retour au sommaire.

Les bots, amis automates ou ennemis futés?

Gentils ou méchants, intelligents ou niais – les “bots” sont-ils tout à la fois de nouvelles boîtes de Pandore et de nouveaux loups dans la bergerie de nos habitudes?

Côté positif de cette nouvelle génération d’assistants, conseillers et fonctions d’assistance virtuelle que sont les ‘bots’, ils peuvent procurer maints services utiles. Comme le soulignait encore le rapport récent de SogetiLabs (voir l’article récent).

Source: Medium.

D’autres exemples récents sont par contre de nature à faire se lever une armée de boucliers. On pense à la “mésaventure” qui est advenue, en début d’année, au bot Tay de Microsoft.

Cette charmante tête blonde virtuelle est tombé dans le piège d’internautes qui ont influencé son processus d’apprentissage automatique en lui faisant assimiler – par une sorte de DDoS inversée – de fausses vérités. Jusqu’à devenir raciste, machiste et autres joyeusetés, dans ses interactions avec les internautes homo sapiens.

C’est que la technologie des bots présente encore bien des imperfections, failles et dangers.

“Ne perdez jamais de vue qu’un robot peut être “détourné” pendant l’entraînement [acquisition de ‘connaissances’ qui enrichissent son fonctionnement] ou à l’usage”, rappelait récemment le consultant Benoît Quirynen à l’occasion d’une conférence organisée par la société néolouvaniste Eura Nova. “La preuve en a été donnée avec l’expérience Tay de Microsoft. Un bot peut en effet recevoir [et accepter] tout simplement trop de messages “faux positifs”. Il faut donc le former correctement…”

L’une des choses à ne pas perdre de vue, ajoutait-il, est le fait que, dans le cas de Facebook et de sa solution Messenger, toutes les conversations [en ce compris donc celles qui reposent sur ces assistants automatisés] demeurent la “propriété” de Facebook. “Que vous soyez un utilisateur privé ou une entreprise, évitez dès lors de donner [via ce dialogue avec un bot] des informations sensibles ou que vous ne voudriez pas voir exploitées – telles qu’un numéro de compte bancaire…” Retour au sommaire.

Sécuriser les courses de drones…

Il ne figurera pas de si tôt au programme des Jeux Olympiques mais un nouveau “sport” est en train de naître un peu partout dans le monde: celui des courses de drones – avec peut-être demain une évolution vers un pilotage en réalité virtuelle.

Comme ces petits engins peuvent s’avérer dangereux, surtout lancés à des vitesses de plus en plus vertigineuses, la Drone Racing League américaine a élaboré un programme de sécurité dédié aux drones et quadricoptères de compétition. De quoi baliser les concours et autres événements et proposer aux organisateurs et participants un guide officiel des choses admises ou non ainsi qu’une liste de conseils et mesures de sécurité (courses, maintenance, batterie…). Le guide est disponible via le site DroneRacingSafety.org. 

Ce site ambitionne de se muer en forum d’échanges à l’échelle internationale et de proposer des conseils, témoignages, études scientifiques. Retour au sommaire.

… et faciliter les vols via des prévisions météo “hyper-locales”

C’est la promesse faite ces derniers jours par IBM, qui a racheté l’année dernière The Weather Company, et le prestataire de services AirMap (gestion de l’espace aérien en basse altitude pour aéronefs sans pilote).

Les deux sociétés ont en fait passé un accord qui permettra à AirMap de fournir des informations météo temps réel en direct aux opérateurs de drones par le biais de l’application AirMap (disponible pour iPhone et Apple Watch) ou de la mise à disposition d’une API pour les besoins des développeurs.

Aux Etats-Unis (mais ce devrait être aussi le cas sous d’autres cieux à mesure que les législations entreront en vigueur), les “pilotes“ de drones seront sensés s’informer des conditions météorologiques avant et pendant le vol.

L’appli fournira des informations “hyper-locales” (The Weather Company génère des informations tous les quarts d’heure pour quelque 2,2 milliards d’endroits de par le monde). Elles concerneront la température, la nature des précipitations, la pression atmosphérique, la couverture nuageuse…

“De quoi éviter aux pilotes de s’engager dans des conditions météo risquées ou dangereuses et favoriser des plans de vol et des manoeuvres efficaces et sécurisés.” Retour au sommaire.

Réalité augmentée au volant? Gare aux dérives commerciales

A l’occasion d’une récente étude consacrée aux perspectives technologiques de la réalité virtuelle et/ou augmentée appliquée au monde de l’automobile, le bureau d’études ABI Research a inséré cette petite remarque dans ses conclusions:

Réalité virtuelle en voiture. Ici, la solution Cyber Navi de Pioneer. Source : Engadget

“En dépit des avantages que procure la technologie AR/VR et dans un contexte où les acteurs du secteur automobile s’attendent à ce que les applications de réalité augmentée transforment en profondeur les processus de production et de maintenance des véhicules, le risque est de voir les dispositifs d’“affichage tête haute” [les fameux HUD ou Heads-Up Displays] être victime d’une surcharge cognitive provoqués par l’affichage de messages publicitaires géolocalisés ou tout autre type d’information divertissante secondaire. Il sera vital de recourir avec parcimonie à la réalité augmentée, de manière minimaliste, et de n’afficher que les informations contextuelles pertinentes, nécessaires à l’amélioration de la perception qu’a le conducteur de son environnement routier et à la minimisation de ses temps de réaction.”

Le fait qu’il soit nécessaire, dès à présent, de formuler ce “conseil” fait froid dans le dos, non? Retour au sommaire.