Cyber-vigilance pour seniors? Les Québécois y ont pensé

Hors-cadre
Par · 09/05/2016

L’initiative est québécoise mais peut parfaitement être transplantée et utilisée chez nous sans le moindre problème. Elle émane de la Ministre de la Famille, également chargée des Aînés et de la Lutte contre l’intimidation – et oui, ce portefeuille existe là-bas!

Deux sites d’informations dédiés à l’information et à la vulgarisation des cyber-risques ont vu le jour, spécifiquement destinés aux aînés afin de les aider à mieux comprendre les risques et pièges de l’Internet dans leur vie quotidienne et à adopter des comportements en-ligne qui soient sûrs. Que ce soit lors de transactions financières, d’échanges par courriels, de fréquentation des réseaux sociaux ou d’attitude à adopter face à des propositions aguichantes ou, au contraire, intimidantes.

Ces deux sites – http://cybervigilance.quebec et www.intimidation.gouv.qc.ca– ont été réalisés par le Cefrio (Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations) et prennent la forme de petits jeux-questionnaires comportant une dizaine de questions à choix multiples. Choisir la bonne réponse est tantôt une simple affaire de logique, tantôt l’occasion d’éviter des pièges (masqués ou trop évidents).

Petit exemple dans la capture d’écran reprise ci-dessous.

Lorsque la personne a coché sa réponse, un petit panneau d’explication apparaît, non pas pour lui signaler simplement si elle a bien répondu ou non mais pour lui expliquer quel est le bon comportement à adopter et ce qui se cache derrière le piège qui était éventuellement tendu.

En plus de ces conseils et astuces fournis en-ligne, les aînés ont la possibilité de demander une assistance spécifique, personnalisée. En effet, le questionnaire peut malgré tout être perturbant dans la mesure où les situations et scénarios de comportement proposés sont parfois difficiles à analyser correctement.

Les responsables de ces sites-quiz ont donc prévu une aide complémentaire. Les internautes sont ainsi invités à consulter et prendre contact avec divers organismes “s’ils éprouvent des sentiments de détresse à la suite d’événements impliquant l’usage d’Internet et des technologies de l’information et de la communication”. Organismes tels que Tel-Aînés, Aide Abus Aînés, le centre antifraude canadien, ou des sites Internet tels que Educaloi (les aînés et les fraudes financières) ou le site gouvernemental Pensez cybersécurité.