Deux Living Labs wallons début 2015

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Par · 22/12/2014

Les modalités et détails opérationnels doivent encore en être dévoilés mais deux “living labs” initiés et soutenus par la Région wallonne entreront en opération dès le début 2015.

On savait le dossier des “living labs” en chantier depuis quelques mois déjà. De premières informations ont filtré à l’occasion de récents événements, tels la journée “impression 3D dans le secteur alimentaire” organisée dans le cadre du salon 3D Stereo Media, ou encore une rencontre Infopole/BioWin.

En octobre déjà, l’espace du Living Lab aménagé à Liège, dans les locaux du WSL, avait été inauguré par le ministre Jean-Claude Marcourt en même temps que les deux autres espaces que sont l’espace de rencontre et de travail collaboratif “Open Lab” et l’espace technologique WSLlab (qui inclut notamment des salles blanches).

Santé et agro-alimentaire

Le Living Lab du WSL portera le nom de WeLL – Wallonia e-health Living Lab. Dédié, comme son nom l’indique, au secteur des soins de santé (télémédecine, surveillance sanitaire, partage de données…), il reposera sur la participation et la contribution actives d’entreprises, d’utilisateurs (patients, professionnels de la santé, hôpitaux…), de collectivités et d’universités.

Trois types de projets pourront être accueillis dans le living lab:

  • des technologies et idées nées dans d’autres secteurs et pouvant trouver une application dans le monde de la santé
  • la validation d’applications déjà conceptualisées et de leur utilisation concrète.
  • l’accélération de la mise sur le marché de produits ou services, avec test en environnement réel.

L’autre living lab concerne l’impression 3D, appliquée au domaine de l’agro-alimentaire. Hébergé à Gembloux (pôle Agro-Bio Tech de l’ULg), le Smart Gastronomy Lab visera à franchir une “nouvelle frontière dans le domaine alimentaire”, pour reprendre les termes d’Eric Haubruge, premier vice-recteur de l’ULg. “L’impression 3D offre nouvelles perspectives, tant pour le consommateur qui pourra maîtriser la composition, le dosage et la quantité de son alimentation, mais aussi de secteurs tels le spatial, intéressé par la reconstitution d’aliments à partir de poudres qui se conservent sur la longue durée.”

User-driven innovation

Les Living Labs sont l’un des instruments que le programme Creative Wallonia veut mettre en oeuvre pour “transformer l’économie traditionnelle en économie créative” en faisant se rencontrer  à la fois des secteurs hétéroclites et des chercheurs, porteurs d’idées innovantes et futurs consommateurs/utilisateurs devant travailler en osmose pour faire naître, plus rapidement et de manière plus pragmatique, des concepts innovants.”

Un Living Lab est un “laboratoire d’innovation ouverte” qui agit sur les divers maillons de la chaîne de concrétisation d’un concept novateur. Depuis l’idéation jusqu’à l’expérimentation en environnement réel, en passant par le prototypage fonctionnel et la réalisation. Et qui – surtout – s’appuie sur la validation de concepts auprès des utilisateurs finaux, qu’ils soient professionnels ou simples citoyens.

Selon la définition qu’en donnent divers acteurs locaux impliqués dans ce programme (notamment le CETIC), un living lab “vise à créer de nouvelles sources de valeurs au travers d’un processus d’innovation où les utilisateurs/citoyens ne sont plus de simples consommateurs mais deviennent acteurs et contributeurs. […] La pertinence du service ou produit créé est en effet plus importante une fois que le besoin a été très précisément défini grâce à la participation de l’usager, et que ce dernier a également été impliqué dans les phases de conception et de test.”

Son champ d’action est, en principe, celui où les nouvelles technologies provoquent ou inspirent des renouvellements profonds, des ruptures d’habitudes, de processus, de comportement… Il doit favoriser l’implication bottom up et la transdisciplinarité (rencontre de compétences et perceptions variées qui débouche sur des sauts novateurs quantiques).

Un Living Lab sera donc un lieu où seront validés de nouveaux concepts de produits et services et où les parties prenantes (utilisateurs compris) pourront s’approprier des technologies et scénarios d’utilisation novateurs.