OpiCrowd: partage communautaire d’opinions

Portrait
Par · 26/04/2013

A tous ceux pour qui les forums, les commentaires sur blogs, les échanges via Facebook, les posts sur Pinterest ou encore Twitter laissent un petit goût de trop peu ou de “pas top”, il y a toujours l’inventivité de tous ceux qui veulent offrir des plates-formes d’un genre nouveau sur lesquelles afficher ses opinions. C’est de ce filon-là que s’inspire le projet OpiBoard, présenté au récent Forum Mind & Market (avril 2013) par Raffaele Gesulfo, étudiant ingénieur commercial à Solvay (ULB).

“Les réseaux sociaux sont saturés et pas spécialement conçus pour mettre en valeur l’opinion de leurs utilisateurs. Les forums ne font que relayer l’avis d’inconnus dans d’interminables messages. Difficile de savoir si ce qu’ils pensent est pertinent pour vous. Qui, par ailleurs, n’est pas curieux de savoir ce que ses amis pensent sur tel ou tel sujet, n’a pas envie de rencontrer des personnes partageant la même opinion?”

OpiBoard se définit comme un “site de partage d’opinions”, avec une certaine dose de socialisation (idées des communautés thématiques). Il s’inscrit dans le droit fil d’Archipoll.com, cette autre plate-forme de partage d’opinion, dont Raffaele Gesulfo est également l’un des artisans

OpiBoard organise les posts et commentaires par flux thématiques, chacun étant aisément repérable par une photo elle aussi thématique.

Envie de savoir qui partage votre opinion sur tel ou tel sujet (l’imagination est au pouvoir), de créer une micro-communauté dédiée à la chasse des oies sauvages, à la lutte contre la rage taxatoire, à l’observation des avions survolant les villes, à la critique d’un film, ou à la carrière de l’une ou l’autre star? Il suffit de lancer une question, d’organiser un sondage. En mode choix de réponses multiples, enfilade d’étoiles à cocher, ou commentaires libres.

Au-delà des simples “micro-communautés” spontanées et purement désintéressées, Raffaele Gesulfo y voit également une piste potentielle pour intéresser les marques “qui pourraient ainsi mieux capter les opinions de leurs clients, échanger plus aisément avec eux…”

L’analyse des avis et opinions postés dans les divers espaces de sondage (de manière anonyme ou non) permettrait aussi de compiler des statistiques, de détecter des tendances. Avec, dans la foulée, la possibilité de jouer les Amazon en formulant des recommandations (sponsorisées?) aux divers porteurs d’opinions, selon leurs intérêts.

Mais pour cela il faudra attirer du monde, beaucoup de monde. Le mémoire que prépare Raffaele Gesulfo servira par ailleurs à élaborer un business model. Pour l’heure, il entrevoit un scénario de monétisation reposant sur 3 axes: possibilité de créer des comptes Premium (des blogueurs utiliseraient OpiBoard pour “activer” leur communauté); le recours à de la publicité (sondages sponsorisés); et la ventes de données analytiques aux marques.