SnappView: dessine-moi ton test

Portrait
Par · 24/04/2013

Quatre étudiants de l’UCL présentaient leur idée d’appli “SnappView” à l’occasion du Forum (bourse de projets) Mind & Market de ce 18 avril 2013.

L’idée? Rendre plus efficace le processus de test, par des utilisateurs-témoin, d’une application mobile en phase de développement . L’application SnappView vient se greffer à l’application que les développeurs envoient en test à leur groupe-témoin et permet à ces testeurs/débogueurs de notifier graphiquement leurs commentaires et réactions.

Petite explication: un testeur est à l’oeuvre, évalue l’application, en essaie les différentes fonctionnalités, juge de la qualité des affichages, de l’ergonomie… Dès l’instant où il détecte ou relève quelque chose qui vaut la peine d’être signalé (en bien ou en mal), il lui suffit de… secouer l’appareil (les capteurs de mouvement décèlent ce soudain chahut!) et l’appli SnappView entre en jeu. Une capture d’écran (screenshot) est prise et le testeur peut dès lors l’annoter en exploitant les ressources de l’écran tactile, traçant des signes à l’écran, entourant une zone posant problème, barrant d’un trait l’un ou l’autre élément, recourant à plusieurs couleurs pour indiquer ses préférences, priorités… Un commentaire textuel peut être ajouté. Le tout est envoyé au site de SnappView via lequel le développeur de l’appli pourra venir consulter tous les commentaires et réactions.

L’objectif est aussi de pouvoir capter la manière dont les testeurs se comportent vis-à-vis de l’application: mouvements des doigts à l’écran, fluidité de la commande des fonctions… Le tout pouvant être enregistré et transmis au développeur.

Concept encore à raffiner

L’appli SnappView existe actuellement en version bêta. Certaines fonctionnalités vont encore évoluer, de même que l’ergonomie, avant un lancement commercial espéré pour le mois de juin.

Les commentaires qu’un testeur peut apporter (en plus de ses annotations graphiques) sont uniquement possibles en forme texte. “Nous n’avons pas choisi d’autoriser les commentaires audio, voire vidéo, parce que les propres testeurs de notre appli ont estimé que ce serait là trop d’informations à digérer par un développeur”, justifie Xavier de Ryckel, l’un des quatre étudiants.

Les commentaires, dans le scénario actuel, seraient anonymes. Mais l’équipe doit encore explorer l’opportunité qu’il y aurait à mieux cerner les profils des testeurs- un élément essentiel lorsqu’il s’agit d’optimiser l’interface et l’ergonomie d’une appli mobile en fonction des cibles d’utilisateurs finaux.

En septembre, l’équipe devrait aller faire une excursion du côté de la Silicon Valley afin de présenter son concept et de se frotter de plus près au monde des développeurs qu’elle espère séduire.

L’application SnappView se destine en priorité au monde des développeurs d’applications pour iPhone. “Parce que c’est l’environnement qui inspire le plus de créateurs d’applications. On en compte quelque 300.000 rien qu’aux Etats-Unis. Autre raison: c’est souvent la première plate-forme à laquelle pense un développeur parce qu’elle rapporte davantage.” SnappView veut donc s’inscrire dans le flux mobilo-applicatif le plus porteur.

Le deuxième environnement potentiellement visé sera Android. De même que les supports tablettes. “Ensuite, nous penserons à l’HTML5, parce que cela ouvre les perspectives multi-plates-formes.”

Autre petit détail non dénué d’intérêt: la composition du quatuor SnappView. Tous étudiants à l’UCL, ils n’en ont pas moins des profils et des cursus différents- et complémentaires. Deux d’entre eux sont étudiants en informatique; un troisième est étudiant en droit; la quatrième suit des études de gestion. Belle complémentarité.