Startup Weekend Liège: les éconduits

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Par · 13/11/2012

Cinq projets présentés au Startup Weekend de Liège (9-11 novembre 2012) s’en sont retournés bredouille. Pourtant, dans une certaine mesure, l’idée qui sous-tend la plupart d’entre eux n’est pas totalement dénuée d’intérêt.

Ainsi Gambass.com, qui avait commencé le week-end sous l’appellation “onparie.com”. Il s’agit d’un projet de causal gambling en-ligne. La cible: quiconque, dans sa sphère privée, pour des raisons purement ludiques, veut s’adonner à des paris, insolites, amusants voire farfelus. L’idée de Gambass (jeu de mots sur gambling et bad ass) est en fait un prolongement du site www.findelabelgique.be. Pour parier, entre amis, sur des choses aussi hétéroclites et sans intérêt que le nombre de fois qu’un orateur dira le même mot, sur la couleur d’un sous-vêtement d’une personne, sur le temps que mettra le col de la bière du voisin pour se fondre dans le divin breuvage, etc. Pour accrocher les parieurs, l’équipe voudrait associer l’idée à des émissions ou événements. De quoi servir de fil conducteur et de leitmotiv pour les paris.

Pas d’argent à la clé: les joueurs ne gagnent rien. Si ce n’est des… gambasses ou shrimps, la devise virtuelle du site qui, éventuellement, pourraient être “monnayée” contre des cadeaux et avantages de sponsors. Le business model? Lorsqu’il s’inscrit sur le site, chaque joueur dispose d’un nombre limité de crédits (gambass). Dès qu’il le dépasse, il doit en racheter… en monnaie sonnante et trébuchante.

Pour tous les organisateurs d’événements en tous genres (expos, concerts, séminaires…) qui ont des difficultés à les financer, le projet Mak’Events avait imaginé une solution de crowdfunding pour l’événementiel. Les personnes finançant les projets listés (pré-triés par l’exploitant du site de crowdfunding) recevraient en contrepartie des “avantages originaux et proportionnels à leur mise de fond”, octroyés par les organisateurs de l’événement en question. Et si la somme recherchée n’est pas réunie et que l’événement n’a donc pas lieu, les contributeurs seraient remboursés. En guise de service supplémentaire, les porteurs du projet imaginent de procurer des conseils pour l’organisation d’événements par des pros du secteur.

OpenExpert, de son côté, est un projet du genre marketplace, dédié aux profils d’ingénieurs. Idée de base: répertorier les compétences disponibles, en ce compris du côté d’ingénieurs qui travaillent déjà pour des sociétzs mais qui seraient prêts à mettre leurs compétences à disposition de PME, de manière ponctuelle, sur base de projets. Objectif: tenter de remédier à la pénurie d’ingénieurs, évaluée, en Belgique, à 3.000 unités par an. Pour rentabiliser le projet, ses initiateurs ont imaginé un système de commissionnement, par les clients.

Projet plus orienté loisirs, MyPlayList s’adresse en priorité aux tenanciers de café (ou organisateurs de soirées) et à leurs clients. Objectif: créer une plate-forme et une application mobile qui permet aux clients de voter en temps réel sur la chanson ou la musique diffusée, afin de signaler s’ils l’aiment ou veulent l’arrêter. L’idée est notamment de permettre aux organisateurs ou tenanciers d’être tenus au courant, via une base de données, des goûts des personnes présentes (identifiées via la géolocalisation de leur mobile) et d’adapter ainsi spontanément le type d’ambiance à leurs préférences. Business model: solution payante pour les organisateurs et tenanciers qui accèdent et exploitent les données collectées.

Enfin, le Café numérique s’était invité au Startup Weekend dans l’intention d’y plancher sur un business plan qui lui permette de mieux structurer cette initiative. 9 équipes sont déjà à l’oeuvre, organisant des “cafés numériques” (rencontres grand public, visant à la vulgarisation des nouvelles technologies) dans des villes telles Liège, Namur ou Mons. L’espoir est d’étendre le concept en définissant un cadre mieux structurer et en implémentant des outils de communications cohérents.