Bruxelles va accueillir les Rencontres Mondiales du Libre en 2013

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Par · 22/11/2012

Après Genève l’année passée, ce sera donc au tour de Bruxelles d’accueillir du 6 au 11 juillet 2013 les Rencontres Mondiales du Logiciel Libre. Quatre intentions de candidatures étaient parvenues au comité des RMLL avec, au final, deux dossiers: celui de Strasbourg et de Bruxelles.

Le comité a donc tranché en faveur de la capitale européenne, appréciant particulièrement « Le montage du dossier, la connaissance de l’événement, les thèmes directeurs du programme, la dimension internationale de la ville plus quelques idées de rencontre de développeurs du style  » Mozilla Camp ». Et le comité de constater de surcroît l’existence d’une équipe déjà fournie et d’un noyau dur conséquent. L’initiative a été lancé par une figure bien connue du libre : Nicolas Pettiaux, Membre du BxLUG, de APRIL et AFUL dont il a été administrateur. A terme, l’organisation devrait être confiée à une association en cours de création : AproLiNu.

Accès tous publics

Nicolas Pettiaux: « Nées de la volonté de réunir et fédérer les membres des nombreux projets libres existants dans le monde en permettant un contact direct entre leurs leaders, les Rencontres Mondiales du Logiciel Libre sont également l’occasion d’un dialogue entre le public, les utilisateurs et des informaticiens de haut niveau. Des échanges très fructueux se nouent et permettent ainsi aux projets, outre une motivation renouvelée, d’être en prise directe avec leurs utilisateurs. D’accès totalement libre, ouverte à tous les publics, non commerciale, dans le prolongement de la démarche scientifique et du partage des connaissances, cette manifestation est aujourd’hui devenue l’un des moments forts de l’année dans le domaine du logiciel libre. C’est un événement d’ampleur internationale. Des conférenciers de tous horizons y viennent pour présenter leurs projets et discuter de leur évolution avec un public attentif et nombreux (près de 3000 visiteurs, soit 600 par jour à Amiens en 2007, plus de 4000, soit plus de 800 par jour à Mont-de-Marsan en 2008). »

 Quatre manifestations en une

Les Rencontres Mondiales du Logiciel Libre concernent des publics variés et conjuguent en un même lieu quatre manifestations complémentaires. Une manifestation de sensibilisation et d’initiation au libre (logiciels, ressources et œuvres de l’esprit en général) qui s’adresse à chacun au travers de thématiques spécifiques tout d’abord : entreprises, collectivités, administrations, informatique, création artistique, santé, handicap, enseignement et éducation populaire, etc. Les Rencontres seront également le rendez-vous des associations francophones impliquées dans la promotion et la vulgarisation des usages des logiciels et ressources libres. Ce sous la forme d’un village associatif. En troisième lieu, les RMLL vont constituer un espace de rencontre de développeurs et chefs de projets libres internationaux venus présenter leurs travaux, faire connaître leurs projets et nouer des partenariats. Last but not least : les visiteurs auront accès à de vastes espaces de formation, conférences, tables rondes et ateliers pratiques.

Bruxelles très libre

Nicolas Pettiaux:: « L’activité autour du libre est très variée que ce soit par les actions du LUG, du BxLuG, d’install-party, de conférences et discussions, d’activités d’enseignements et de réflexion, artistiques et créatives, de mise en place d’infrastructure, de réunions variées ou de l’organisation de l’importante

Nicolas Pettiaux : « Une action coordonnée à Bruxelles en faveur du Libre

réunion annuelle de développeurs, le Fosdem. Mais Bruxelles manquait encore malgré cela d’une action coordonnée permettant de soutenir des migrations à grande échelle dans des administrations belges ou européennes. Un des objectifs de cette candidature et de l’accueil des RMLL à Bruxelles est de permettre à toutes ces initiatives heureuses et peu ou pas coordonnées de résonner et d’offrir une scène durant laquelle les différents acteurs se rendent compte que les autres existent et peuvent s’appuyer les uns sur les autres. C’est aussi d’organiser à Bruxelles un grand événement autour du libre, de sa philosophie et de ses pratiques disruptives, en matière de logiciel comme de création culturelle et matérielle et par la taille de l’événement d’en faire connaître l’existence au grand public. »

Fil rouge

« Le fil rouge de cette édition bruxelloise 2013 sera  « La liberté au quotidien », pour tous, tous les jours, dans toutes les activités où le numérique apparaît ou peut apparaître. Il sera donc décliné dans les différents thèmes, en étant aussi pratique que possible, en permettant de comprendre les enjeux des libertés, des possibilités ou des contrôles mis en place ou que certains aimeraient voir mis en place. Des ateliers pratiques de prises en main et démonstrations seront organisés, notamment pour les enseignants, du primaire au supérieur, mais aussi pour le grand public car tout le monde est tour à tour apprenant et transmetteur de savoir. Ce thème de  » liberté numérique » sera aussi présenté en évaluant les pratiques ou la difficulté de les appliquer, des logiciels au droit d’auteur puisque le fait de lire un texte ou voir une œuvre multimédia passe aujourd’hui souvent par le numérique, les contraintes d’achat et du logiciel embarqué que l’on ne connaît pas ou si peu, du vélo au téléphone portable en passant par l’automobile, les jeux, la télévision ou bien sûr les arts de plus en plus numériques. »

Fabulous hacking space

« Un fort accent sera donné à la liberté de créer et à la créativité que permettent les logiciels et les matériels libres tels que les plate formes MakeyMakey, Expeyes, Raspberry Pi, Arduino, RepRap et bien sûr de très nombreux projets élémentaires faisables avec un fer à souder et du matériel qui sera proposé . . . dans un  » fabulous hacking space » animé par Mitch Altman et des représentants de nombreux hackerspaces, belges mais pas uniquement. Un de nos espoirs est de lier la liberté souvent numérique dont il est question en matière de logiciels et matériels, à des libertés liées ou induites telles que celle de l’accès au savoir, à l’information et par là à d’autres pratiques humaines telles que l’agriculture ou la préservation des savoirs, des graines et la biodiversité. Nous essayerons, notamment par les interventions des sessions plénières et avec les parlementaires, de combiner le côté globalisant (au quotidien, pour tous) et sociétal (monde numérique en 2013 et après tel que nous pouvons l’appréhender). »