EPN et économie de la connaissance: une évolution constante

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Par · 18/06/2012

Souvenez-vous. C’était en 2004. Dans sa déclaration de politique régionale, le Gouvernement wallon manifeste son adhésion au processus de Lisbonne (2000) qui ambitionne de faire de l’Europe l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale”.

A cette occasion, le Gouvernement a décrété prioritaire de renforcer l’accessibilité de tous aux outils de la société de l’information”, notamment en encourageant “l’accès à Internet pour les citoyens notamment par la création d’espaces publics numériques ou l’établissement de points d’accès publics à Internet, et ce, notamment dans les quartiers défavorisés”. Fin 2004, le gouvernement wallon marquera son accord sur un plan de développement systématique d’EPN dans les communes wallonnes, à l’initiative de Philippe Courard, alors ministre des Affaires intérieures et de la Fonction publique, sur base des travaux préparatoires réalisés par le centre de compétences Technofutur TIC à Gosselies.

L’objectif politique visait à réduire la fracture numérique en Wallonie.

Centre de ressources

La première phase de ce programme, lancée en 2005, a permis de soutenir, via un appel à projets, 40 initiatives communales (soutien financier de 50.000 € et soutien méthodologique à la mise en place). La deuxième phase est entrée en vigueur au premier janvier 2007, avec la création d’un label des Espaces Publics numériques de Wallonie et la mise sur pied d’un centre de ressources régional dédié à ces espaces. L’animation de ce centre de ressources a été confiée à Technofutur TIC.

3 obligations

Le label “Espaces publics numériques de Wallonie garantit au public:

  • une offre adaptée de services (accès, initiation, sensibilisation, formation, médiation),

  • un accompagnement à la fois technologique, pédagogique et humain,

  • une animation professionnelle par un ou plusieurs animateurs qualifiés,

  • une infrastructure opérationnelle et une ouverture au public de minimum 16 heures par semaine.

La rencontre 2011 des EPN a eu lieu à Ourthe-Amblève

Eric Blanchart, chargé de mission des EPN de Wallonie et coordinateur de la Semaine Numérique: “L’EPN labellisé a aujourd’hui 3 obligations : nous remettre une évaluation annuelle tout d’abord. En second lieu, l’EPN s’engage à participer à deux événements: les Rewics et la grande rencontre annuelle des EPN. Enfin, ils recevront au moins une fois tous les deux ans une visite de ma part. Je suis accompagné d’un Agent de la Région wallonne qui procède à différentes vérifications relatives à la conformité de l’EPN à la charte (heures d’ouvertures, activités, matériel…). On se voit ainsi deux à trois fois par an, toujours dans la bonne humeur. Notre rôle est d’aider les animateurs à organiser les projets, à échanger de l’information,… Nous avons la volonté de faire évoluer le label pour y inclure la notion de qualité. Le réseau de EPN évolue à différentes vitesses. Certains sont ultra dynamiques, d’autres plus statiques. Nous avons pour ambition, via de futurs appels à projets, de distinguer les centres qui s’investissent fortement dans la dynamique locale, qui portent des projets ambitieux d’animation numérique de leur territoire et multiplient les partenariats” Et ce, dans un contexte précis: la Région wallonne a dévolu au centre de compétences Technofutur TIC une mission d’accompagnement du réseau. Ce dernier comprend aujourd’hui 140 EPN sur 98 communes.