DOSSIER – Québec: un cousin encore très boudé par les Belges

Dossier
Par · 09/09/2014

Sommaire

  1. Les sirènes québécoises Les sirènes québécoises Publié par Brigitte Doucet, 09/09/1414 Pour attirer les sociétés - en ce compris étrangères -, le Québec fait valoir un certain nombre d’arguments, financiers ou autres. La pratique des crédits d’impôt vise à favoriser la R&D et la création d’emplois. Même revus récemment à la baisse, pour des raisons budgétaires, ils demeurent intéressants dans le cadre d’une concurrence internationale toujours plus intense. Coûts opérationnels plus abordables qu’aux USA et réservoir de talents figurent aussi parmi les arguments avancés.
  2. Québec: tremplin vers les US ou destination à part entière? Québec: tremplin vers les US ou destination à part entière? Publié par Brigitte Doucet, 09/09/1414 Quelques sociétés belges témoignent de ce qu’ils ont découvert du secteur IT québécois et de cette Province lors d’une mission économique récente. Qu’y allaient-elles y chercher? Qu’en ont-elles retenu? Conseillent-elles à d’autres de se lancer dans l’aventure québécoise?
  3. Le secteur IT au Québec: vivace et méconnu Le secteur IT au Québec: vivace et méconnu Publié par Brigitte Doucet, 09/09/1414 Pêcherait-on de ce côté de l’Atlantique par ce même petit travers que l’on reproche aux Américains, à savoir considérer qu’un continent est un bloc homogène? Toujours est-il que le Canada (et donc le Québec) ont vu naître quelques grands noms de l’IT qu’on considère souvent plutôt comme “américains”. Aujourd’hui encore, nombre de sociétés se créent dans une multitude de sous-secteurs. Et pas uniquement dans le domaine du jeu vidéo et du transmédia, même si ce sont là les fers de lance du Québec informatique. Petit cliché rapide d’un secteur vivace.
  1. Québec: terre fertile pour les start-ups? Québec: terre fertile pour les start-ups? Publié par Brigitte Doucet, 09/09/1414 Pour supporter, assister et/ou promouvoir les jeunes pousses québécoises, des acteurs de tous poils ont vu le jour. Un écosystème encore en construction mais qui veut mettre à contribution tous les “ingrédients” de la recette: public, privé, académique, financier...
  2. Pepite: le Québec, par opportunité Pepite: le Québec, par opportunité Publié par Brigitte Doucet, 09/09/1414 Voilà déjà plus de 10 ans que la start-up liégeoise Pepite a ouvert une antenne au Québec. Dans un premier temps, dans une optique (co-)développement avant d’en faire sa tête de pont vers le continent nord-américain.
  3. Petit répertoire d’acteurs et organismes québécois Petit répertoire d’acteurs et organismes québécois Publié par Brigitte Doucet, 09/09/1414 Petit répertoire (non exhaustif) d’acteurs et organismes québécois évoluant dans la sphère de l’ICT et du numérique. Classés par catégories: associations, centres de recherche, opérateurs aidant les start-ups.

En juin, une délégation d’entreprises bruxelloises membres du cluster Software in Brussels prenait la direction du Québec. Fin octobre, ce sera le tour, sous l’égide de l’AWEX, de sociétés wallonnes dans le cadre d’un “inter-cluster” wallo-québécois. Des membres des clusters Infopole (ICT) et Twist (multimédia, image, transmédia) seront du voyage, de même que des sociétés liées aux pôles de compétitivité (notamment Skywin et Mecatech).

Objectif: “stimuler les échanges entre les pôles et clusters wallons et leurs homologues québécois afin de dégager des pistes de collaboration future.” Dans le cadre de cet inter-cluster (mais la confirmation doit encore en être donnée), un accord de collaboration pourrait déjà être signé entre le cluster Twist et le consortium québécois Prompt (Partenariats de Recherche Orientée en Micro-électronique, Photonique et Télécommunications; voir, pour plus de détails sur ce consortium, notre répertoire des acteurs québécois et notre article sur les activités du secteur TIC québécois).

Par ailleurs, et en parallèle à cette mission de l’AWEX et des clusters, une petite délégation de sociétés et start-ups IT wallonnes embarquera pour un “ICT Guided Tour”, une visite de découverte dont le programme est en passe d’être concocté par l’AWT. Nous aurons l’occasion d’y revenir lorsque le programme aura été précisé.

Que vont donc chercher les Belges (francophones) au Québec? Une nouvelle terre promise, de l’inspiration, de possibles partenariats? La présence belge à Montréal reste (excessivement) faible, contrairement à la politique que mènent par exemple les sociétés françaises. Et pourtant le “Grand Montréal” est considéré comme une région fertile et innovante en matière d’ICT. Et pas uniquement dans le domaine du “divertissement numérique”, du jeu vidéo et du transmédia (même si ce sont là ses fers de lance). Il faut également y ajouter des acteurs et activités non négligeables dans les domaines des télécoms, des applications, des services IT, de la micro- et nano-électronique, de la sécurité informatique…

Opération séduction

Nous vous proposons un rapide portrait de l’écosystème ICT de cette Belle Province méconnue et des arguments – fiscaux, économiques mais aussi orientés compétences – qu’elle déploie pour attirer les acteurs internationaux, dans l’espoir de doper l’emploi local. Des arguments qui ont déjà séduit nombre d’acteurs internationaux. Le plus bel exemple est sans doute la manière dont le Québec s’est hissé aux toute premières places mondiales dans le segment des divertissements numériques et plus particulièrement du jeux vidéo (en-ligne ou non) en capitalisant sur l’émulation générée par l’arrivée… du français Ubisoft pour qui elle avait déroulé le tapis rouge.

Et les Belges dans tout ça? Ils sont encore fort peu nombreux à avoir misé sur le Québec alors que des liens à la fois linguistiques et culturels pourraient servir de terreau fertile.

Coté québécois, on estime que cet accord économique et commercial Canada-Union européenne favorisera notamment “l’investissement direct étranger, la mobilité de la main-d’oeuvre, l’élargissement du bassin de travailleurs qualifiés et la coopération en matière de recherche et d’innovation.”

Les accords récents de coopération économique bilatérale (inter-régions) pourraient changer la donne. De même que l’accord global de libre échange, encore en gestation, cette fois au niveau européen qui fera disparaître la majorité des droits d’importation.

Pour déterminer ce qui pourrait inciter des sociétés du crû d’aller poser le pied au pays de l’érable, nous avons recueilli quelques témoignages de sociétés wallonnes ou bruxelloises, actives dans l’IT et le numérique, qui y ont déjà fait escale ou qui s’y sont implantées. Ces dernières, nous le disions, sont encore très rares. Souvent, elles n’ont installé au Québec qu’un bureau commercial (comme c’est le cas pour EVS). Parfois pour servir de tête de pont vers les USA. Plus rares encore sont celles, telles Pepite, qui avaient au départ des intentions plus diversifiées qu’une simple motivation commerciale. Nous nous arrêtons donc sur cette exception que reste Pepite qui, dans un premier temps, a trouvé au Québec une “matière première” utile pour faire évoluer sa solution logicielle.

Bonne lecture!