Cloud computing: Amour et (dé)raison

Dossier
Par · 17/06/2013

Sommaire

  1. Cloud computing: garder les pieds sur terre Cloud computing: garder les pieds sur terre Publié par Brigitte Doucet, 17/06/1313 Avant toute chose, une définition s’impose, tant le “cloud” est mis à toutes les sauces.…
  2. Les mythes du cloud – 1. Simple ? Avantageux ? Les mythes du cloud - 1. Simple ? Avantageux ? Publié par Brigitte Doucet, 17/06/1313 Les promesses qu’on fait valoir lorsque l’on parle de cloud computing sont telles que l’on…
  3. Les mythes du cloud – 2. Sûr ? Toujours disponible ? Les mythes du cloud - 2. Sûr ? Toujours disponible ? Publié par Brigitte Doucet, 17/06/1313 #  Le cloud, c’est sûr Certes un prestataire cloud, surtout s’il a quelque envergure, a davantage…
  4. Les mythes du cloud – 3. Pour tout le monde ? Mieux en local ? Les mythes du cloud - 3. Pour tout le monde ? Mieux en local ? Publié par Brigitte Doucet, 17/06/1313 #  Le cloud, c’est pour tout le monde Tout le monde n’a pas forcément intérêt à…
  1. “L’école ne prépare pas au cloud” “L’école ne prépare pas au cloud” Publié par Brigitte Doucet, 17/06/1313 Le cloud computing, tout le monde en parle et beaucoup en font. Parfois sans trop…
  2. Cloud broker, un nouveau métier? Cloud broker, un nouveau métier? Publié par Brigitte Doucet, 17/06/1313 Se dire qu’il suffit de confier à un prestataire cloud le soin de gérer ses…
  3. Technobel: formations pour “cloud specialists” Technobel: formations pour “cloud specialists” Publié par Brigitte Doucet, 17/06/1313 Technobel, l’un des centres de compétences et de formation pour demandeurs d’emploi de la région…
  4. Et mes droits dans tout ça? Et mes droits dans tout ça? Publié par Brigitte Doucet, 17/06/1313 A quels risques, contractuels notamment, un internaute- qu’il soit un utilisateur lamba, un professionnel, une…
  5. ComodIT: jongler avec les nuages ComodIT: jongler avec les nuages Publié par Brigitte Doucet, 17/06/1313 L’un des défis du cloud est d’autoriser une gestion souple, évolutive dans le temps, des…

Nous aurions pu sous-titrer ce dossier Cloud Computing? Pensez-y… à deux fois.

Cette “informatique dans le nuage” (les Québécois, jamais à court de néologismes, parlent d’“infonuagique”) (1) correspond à la tendance de plus en plus généralisée qui voit les entreprises confier certains pans de leurs solutions informatiques à des prestataires extérieurs disposant de moyens, ressources et/ou compétences largement mieux dimensionnées que les leurs.

Confier les rênes à des tiers, aussi célèbres, puissants ou fiables soient-ils, ne s’improvise pas et n’implique pas d’abdiquer toute compétence, toute responsabilité ou toute prudence. Bien au contraire. C’est pourtant un travers dans lequel les sirènes du cloud risquent d’en fourvoyer plus d’un.

L’un des constats que tirent nombre d’observateurs est que les utilisateurs- simples particuliers, professionnels ou entreprises- ont trop souvent tendance à faire aveuglément confiance au “cloud”, à croire qu’il est le remède à leurs maux. Des précautions élémentaires, qui tiennent parfois de la pure logique, sont oubliées ou négligées. Or, ce que les individus et les entreprises confient au “cloud” représentent souvent une valeur importante, sinon vitale, pour leurs activités.

 

Dans ce dossier, nous passons dès lors en revue un certain nombre de risques, mises en garde, conseils et sujets qui sont le fruit de nos rencontres avec divers acteurs du marché, aux profils diversifiés.

Peut-on tout confier au cloud? Quelles sont les garanties contractuelles minimales possibles? Quelles compétences préserver en interne? Jusqu’à quel point le cloud est-il une solution abordable, simple et sûre? Comment se répartissent les responsabilités entre employeur et employé en cas de pépin? Etc.

Nous donnons par exemple la parole, par exemple, à Gregorio Matias, consultant chez MCG; à Damien Hubaux, collaborateur du CETIC; à Arnaud Ligot, directeur de la société d’intégration CBlue; à Laurence Soetens, administratrice de la SSCI namuroise Thelis; à Philippe Laurent, avocat et chercheur au CRIDS (centre de recherche informatique et droit).

Nous nous arrêtons également sur le sujet- fondamental- des compétences que toute entreprise, quelle que soit sa taille, devrait préserver pour pouvoir exploiter de manière optimale les potentiels du cloud. Or, l’acquisition de ces compétences nécessitera que l’enseignement et la formation se mettent au diapason. Ce qui est encore loin d’être le cas. De nouveaux métiers et profils feront sans doute aussi leur apparition, tel celui de “cloud broker” que nous évoquons également.

Enfin, nous braquons le projecteur sur les résultats d’un projet de recherche européen dont l’une des principales chevilles ouvrières fut un acteur local- Guardis- qui exploite désormais les résultats de ce projet pour proposer des outils permettant de déployer plus aisément son infrastructure dans le cloud. Sans (trop) s’inféoder à un prestataire. Un sujet qui ne peut que gagner en importance, à mesure que le cloud devient pratique courante.

(1) Le “cloud computing” n’est en fait qu’un phénomène d’externalisation commencé de longue date mais qui a pris et continue de prendre des dimensions gigantesques en termes de ressources mises à disposition et de variété des “services” proposés.

Si l’on devait réduire l’explication de la genèse du cloud computing à sa plus simple expression, on pourrait dire que les progrès des technologies (puissance de calcul croissante, réduction des coûts de stockage, accélération des transferts de données) et l’accroissement des besoins ont justifié ce phénomène. Mais le déclencheur fut la décision d’Amazon de mettre à disposition de tiers une infrastructure informatique qui ne lui servait à rien ou à trop peu de choses, à certaines périodes de l’année. La société en a fait une stratégie et les “concullègues”, parfois venus d’horizons très divers, ont suivi, conscients qu’il y avait là un filon à expliquer.