Transformation numérique de l’économie

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Par · 24/08/2015

En matière de transformation numérique de l’économie, tous secteurs confondus, et de ses acteurs, de nombreuses idées ont été émises, que ce soit au niveau du Conseil du Numérique, au sein des groupes de travail ou via le site participatif Printemps du Numérique, afin de fournir des outils plus adaptés aux entreprises — PME et start-ups comprises.

Elles concernent aussi bien l’ouverture aux technologies proprement dites que le volet – tout aussi essentiel – des compétences ainsi que les aspects promotion, accompagnement, support et encadrement.

Epinglons celles-ci:

  • permettre aux entreprises d’évaluer leur maturité numérique (potentiellement via un outil d’auto-diagnostic) et ensuite de déterminer les mesures à prendre. Mécanismes possibles évoqués: une aide Rentic, moyennant une adaptation du rôle des consultants Rentic, du coaching via les centres de recherche agréés et les centres universitaires ou l’apport d’une aide technique spécifique et ponctuelle;
  • pousser les entreprises à valider (certifier) leurs compétences numériques, ne serait-ce que pour “être répertoriées dans les bases de données des pouvoirs publics qui favorisent la rencontre de l’offre et de la demande de produits/services TIC en Wallonie.”
  • revoir la notion d’accompagnement des entreprises (par des coachs, mentors, etc.) afin de “dépasser le seul niveau technique et l’élargir aux domaines du marketing, du juridique et  de la logistique”
  • assurer l’“intégration transversale du numérique dans toute forme d’apprentissage parallèlement à un enseignement des mutations socio-économiques induites par les usages du numérique.”

Encourager l’innovation et la transformation via la création de “communautés apprenantes orientées Industrie 4.0” et l’organisation de “challenges collectifs, du genre bootcamps, organisés autour d’un défi commun et suivis par des experts.”

Ou encore celle-ci: permettre aux PME de faire de la veille, en matière de solutions d’économie numérique, d’industrie 4.0. Ces sociétés n’ayant ni le temps ni les moyens financiers de faire de la veille classique, l’idée serait de les alimenter via par exemple les centres de recherche et de compétences agréés de la Région ou un portail (du genre du Twistic mis en oeuvre par les Clusters Infopole et Twist. Avec éventuellement la création d’un “centre de ressources informatives disposant d’études et recommandations les plus récentes en matière de transition numérique et d’Industrie 4.0”.

Benoît Macq: “La transformation de l’économie à l’aide du numérique est la priorité numéro un. Il faut favoriser l’émergence et l’adoption du cloud, du big data, de la cybersécurité…”

Le groupe de travail Industrie 4.0 a, quant à lui, souligné que les Pôles de compétitivité sont “encore trop peu sensibilisés à la transition par le numérique”. Il s’agirait dès lors de mettre en oeuvre des actions destinées à les sensibiliser et “activer” (c’est ce que commence à faire le cluster Infopole), pour en faire des “diffuseurs et accélérateurs de la thématique de transformation numérique auprès des PME wallonnes.”

Quant à Benoît Hucq, directeur de l’AdN, il retient trois pistes majeures d’action: éveiller davantage les acteurs de l’économie aux avantages du numérique; permettre à chacun d’évaluer sa position sur l’échelle de la maturité numérique (autant savoir où on en est pour se fixer des objectifs et déterminer comment améliorer et remédier); repenser et développer les outils d’accompagnement. Lire son interview intégrale.

Services partagés pour e-commerce

Le domaine de l’e-commerce fut l’un des chapitres ayant eu droit à une réflexion plus spécifique. Plusieurs propositions, formulées sur le site Printemps du Numérique, vont dans le sens d’une création de “plate-forme” mutualisée qui proposerait, essentiellement aux petits commerçants qui ont le plus besoin de ce type de compétences et de ressources, des services tels que services logistiques et de transport, gestion des stocks et des retours, service après-vente…

D’autres, tels Damien Jacob, consultant Rentic, poussent le raisonnement jusqu’à la mise en oeuvre de “pouponnières ou centres d’entreprise spécialisés, regroupant et mutualisant un certain nombre de compétences: solutions de marketing (par exemple, contact centers, placement de produits dans les médias grands publics, retargeting et affiliation), obtention de tarifs attrayants au niveau logistique (picking, expédition), acquisition de solutions big data, etc.”