Les snacks numériques du lundi – quiz anti-phishing, intelligence artificielle et magie de programmeur

Hors-cadre
Par · 10/10/2016

Petite enfilade ludique et/ou décalée de ce qui se passe dans le secteur du numérique.

Cette semaine: petit test pour savoir si on est une proie facile pour du “phishing” ; l’envol des investissements dans des start-ups spécialisées en intelligence artificielle ; et une piqûre de rappel d’un programmeur face aux ambitions de développement du “commun des mortels”.

A déguster en toute décontraction…

Sommaire
Ne mordez plus à l’hameçon

Le CyLab Security and Privacy Institute de Carnegie Mellon a effectué une étude visant à déterminer dans quelle mesure les internautes sont capables de repérer un courriel d’hameçonnage – vous savez, les “phishing mails”… – et, dès lors, d’éviter de tomber dans le piège.

Les résultats de l’étude ne sont guère rassurants… même chez des personnes qui se montrent prudents et savent que ce genre de piège est fréquent.

Pour les besoins de l’étude, les participants ont d’abord eu droit à une séance d’informations. Après quoi, il leur a fallu évaluer le côté légitime ou fallacieux de quelque 38 courriels atterrissant dans leur casier virtuel. 50% d’entre eux étaient des hameçons.

En moyenne, les participants n’ont réussi à repérer qu’un peu plus de la moitié de courriels piégeurs. Les courriels ont donc été ouverts. Heureusement, les participants ont malgré tout fait preuve de prudence et n’ont pas cliqué sur environ 75% des liens contenus dans les mails traîtres.

L’équipe a par ailleurs élaboré un petit quiz en-ligne (en anglais, évidemment) grâce auquel chacun peut tester ses capacités à flairer l’hameçon. Pour faire l’exercice, cliquez sur ce lien. Lien garanti inoffensif…

Sur base des résultats obtenus lors de l’étude, l’équipe de Carnegie Mellon a imaginé quelques pistes pour tenter de mieux conscientiser les internautes. Parmi les possibilités pour les entreprises: prévoir davantage de sessions d’informations sur les risques encourus et envoyer elles-mêmes régulièrement des mails-hameçons à leurs employés, en guise d’exercice et test grandeur nature. A faire suivre d’une formation, s’ils tombent dans le piège, au sujet de l’impact que leur erreur peut avoir. Toutefois, estiment les chercheurs, cette méthode ne garantit en rien que cela permettra d’améliorer l’aptitude d’un individu à détecter les phishing mails. Le seul effet qu’on peut espérer de la méthode est de rendre les utilisateurs un rien plus prudents ou sceptiques.

Ce serait déjà un bon point…

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L’intelligence artificielle, véritable aimant à investisseurs

Une récente étude en est arrivée à des chiffres assez hallucinants en ce qui concerne les injections de capitaux dont bénéficient les sociétés et start-ups positionnées sur le terrain de l’intelligence artificielle (tous secteurs d’applications confondus).

En l’espace de 5 ans, les investissements ont décuplé, passant de 94 millions de dollars en 2011 à… 1,049 milliard de dollars en 2016.

Nombre de start-ups dénombrées de par le monde par le cabinet de conseil en gestion indien Zinnov: 2.277.

Si les champions du monde sont incontestablement les Etats-Unis, l’Europe ne se défend pas trop mal avec une valeur de marché globale d’un milliard de dollars pour le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. Nombre de start-ups repérées: 441. Principaux secteurs visés: la finance, la santé et le commerce de détail.

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Les programmeurs font de la résistance

Entendu, la semaine dernière, lors de l’événement Odoo Experience, la conférence des utilisateurs et partenaires Odoo. Comme quasiment tout intégré de gestion (ou autre type de solution IT) qui se respecte, Odoo propose un outil Studio, qui permet à des non spécialistes de créer des applications sans devoir plonger dans le cambouis de la programmation pure et dure.

Alors tous programmeurs ? Holà, pas si vite, valet !

Antony Lesuisse, directeur technologique de la société et programmeur pur jus, n’a pas manqué de rassurer tous ses co-religionnaires présents dans la salle. Qu’ils ne s’inquiètent pas, leur métier, leur savoir-faire n’est pas prêt à se faire banaliser ou ubériser. Seuls les développeurs ont de réels super-pouvoirs, sont capables de jeter des sorts, de transformer un métal anodin en or, de créer des choses “out of thin air.”

Que la plèbe se prosterne pour quelque temps encore…

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