Apocalypse Hunters se voit en concurrent sérieux de Pokemon Go

Portrait
Par Olivier Fabes · 27/08/2016

Nous l’avions “repérée” en novembre 2015 en tant que lauréate d’un concours européen dédié à la navigation satellite: la start-up wallonne Apocalypse Hunters progresse à grand pas dans son exploration du potentiel de la géolocalisation dans des jeux vidéo mobiles. La jeune société basée à Mazy, près de Gembloux, teste depuis plusieurs mois son “jeu de rôle” (RPG, ou role playing game, dans le jargon des “gamers”) aux Pays-Bas et aux Philippines.

Disponible sur iOS dans un premier temps, le jeu de quête Apocalypse Hunters déboulera en Belgique en octobre. Armé de votre smartphone, vous pourrez alors déambuler pour sauver le monde de l’apocalypse. Le jeu intègre la météo et des effets de réalité augmentée pour capter des cartes ou des boites surprise.

Vous l’avez compris, on n’est pas si loin que cela de l’univers de Pokemon Go, en moins “gentil” peut-être. Présent sur le stand belge à la grand-messe du jeu vidéo Gamescom, à Cologne la semaine dernière, le cofondateur Nicolas de Kerchove nous disait à quel point l’hystérie Pokemon Go tombe bien pour Apocalypse Hunters: “C’est une formidable opportunité pour nous car Pokemon Go démontre que le marché des jeux géolocalisés est énorme. Il augure également de nouveaux modèles de revenus, en provenance de points de vente vers lesquels les joueurs sont invités à se rendre.”

Dragon Ball, Pac Man ou Harry Potter ?

Visiblement, Gamescom a été fertile pour la start-up belge cofinancée par l’Agence Spatiale Européenne, qui a pu y nouer un certain nombre de partenariats. Elle y a conclu un accord avec un important distributeur de jeux vidéo, qui lui ouvre la porte de géants du secteur comme Line, Tencent, Netease ou encore Bandai Namco, détenteur de franchises comme Dragon Ball, Tekken ou Pac Man.

Ce distributeur, dont le nom reste confidentiel, est aussi en relation avec Warner Bros … De quoi faire rêver Nicolas de Kerchove a une intégration des personnages d’Harry Potter dans le jeu géolocalisé “made in Wallonia”. “L’utilisation de licences connues permettra à Apocalypse Hunters de rentrer en concurrence directe avec des jeux du calibre de Pokemon Go,” affirme cet entrepreneur ambitieux, diplômé de l’université de Stanford. “Pour espérer réussir dans le jeu vidéo, il faut allier une conception impeccable du scénario du jeu – à cet égard, l’intégration de personnages connus sous licences peut aider – et une perfection technologique qui en garantit la fluidité.”

Membre du cluster “spatial” ESA BIC de l’incubateur wallon WSL, Apocalypse Hunters emploie 7 personnes. La société a été créée début de cette année, mais le projet mûrit depuis deux ans.