MolenGeek: des projets pour “dépoussiérer” les services d’urgence

Pratique
Par · 13/05/2016

Lors du récent hackathon MolenGeek, quatre équipes ont planché, l’espace d’un week-end, sur la manière de mettre les technologies et les nouveaux moyens de communication (réseaux sociaux compris!) au service des équipes d’intervention d’urgence.

Le fil rouge, proposé par les organisateurs, était le suivant: trouver des idées pour “améliorer l’efficacité de la prise en charge des victimes, la communication entre les acteurs, faciliter l’appui logistique, mieux gérer l’information, optimiser l’organisation des secours.”

Voici ce qui en a émergé.

Bru Safe est une solution hébergée, doublée d’une appli mobile pour les utilisateurs, qui intègre diverses applications existantes, orientées réseaux sociaux (telles que Viber ou WhatsApp), et qui vise à permettre l’envoi d’informations supplémentaires aux services d’urgence concernant des incidents. A savoir: des photos, des vidéos, des messages courts voire même des contenus en mode messagerie instantanée. Mais aussi, évidemment – et c’était une constante des divers projets – des informations de géolocalisation précise, rendues possibles par les potentiels des smartphones et autres tablettes.

L’appli BruSafe propose une interface simplifiée qui se matérialise notamment sous la forme de quatre icônes qui permettent à quiconque est témoin d’un incident de qualifier le type d’urgence: santé, incendie, accident de circulation, violence. En coulisses, chaque icône est préprogrammée pour permettre de contacter directement les services d’urgence correspondant à la situation (par exemple les pompiers en cas d’incendie).

L’objectif est clairement d’offrir divers canaux de communications permettant de joindre les services d’urgence par des voies non “conventionnelles”, des canaux que les usagers actuels, notamment les jeunes, utilisent plus spontanément que les anciens relais classiques.

Les développeurs ont prévu que l’alerte ainsi lancée est non seulement géolocalisée mais aussi révèle potentiellement la langue véhiculaire de l’utilisateur (sur base de la langue choisie pour son smartphone). De quoi gagner quelques précieux instants supplémentaires pour la prise en charge.

Save Me vise à recenser et géolocaliser les défibrillateurs détenus par des entreprises voire des particuliers dans un périmètre donné, avec possibilité pour l’utilisateur d’ajouter un système qui n’aurait pas encore été répertorié ou des informations complémentaires (heures d’accès des locaux…). L’appli, en s’appuyant sur les potentiels de géolocalisation, pourrait aussi renseigner par exemple le temps nécessaire pour accéder au défibrillateur

112help ou 112aide.be est une application dédiée au signalement d’incidents de moindre gravité. Histoire de décharger les centrales d’appels mais aussi de moduler le canal de communication choisi en fonction du type d’urgence, du degré de gravité et des ressources et conditions de communication disponibles (du genre mauvaise qualité réseau ou batterie défaillante). A minima, il s’agit de pouvoir envoyer un message qui permet déjà de géolocaliser l’appelant.

Melvin est une idée de “robot” (une solution d’intelligence artificielle) qui procure des conseils et informations en-ligne mais qui, à terme, devrait également être capable de comprendre la nature d’un appel pour assurer l’acheminement de l’appel vers le service ou la personne ad hoc. Le projet fait donc appel à des potentiels de reconnaissance vocale (l’utilisateur posant des questions ou voulant notifier une situation d’urgence) et d’intelligence artificielle afin de procurer des réponses adéquates aux requêtes ou questions soumises: numéros d’appel spécifiques, comportements à adopter ou, à contrario, à éviter…

 

A lire, par ailleurs, l’avis de certains représentants des services d’urgence, présents lors de ce hackathon, sur l’utilité des idées émises et la suite qui pourrait être données aux prototypes.