Canon: premier partenaire, premier client d’IRIS

Portrait
Par · 02/09/2015

Depuis le rachat par Canon, IRIS a continué de dégager des bénéfices et a augmenté son personnel – “et nous continuons de recruter toujours plus de nouveaux profils”, souligne Pierre De Muelenaere.

“Parmi les choses dont je suis particulièrement fier, c’est la constance dans notre capacité à générer du bénéfice opérationnel, chaque année, depuis 1991. Ce qui est très rare. La situation de trésorerie n’a jamais été aussi bonne. Non seulement, la société est rentable mais elle a toujours été gérée selon un principe qui a souvent été jugé trop conservateur et on me l’a reproché… A savoir: pas de dette, pas de business avec les banques, du cash sur le compte en banque et on ne descend pas à zéro. Depuis la reprise par Canon, il n’y a plus de cash net négatif. Nous sommes à plus de 20 millions de cash net positif. C’est énorme quand on considère le chiffre d’affaires de la société et l’argent qu’elle a levé pour se financer au fil du temps. IRIS s’est financé avec des montants importants mais raisonnables.”

“Les économistes vous diront que ce n’est pas du tout la bonne manière”, poursuit-il. “Mais l’économiste essaye d’optimiser à la fois les taxes et le profit. L’argument de l’entrepreneur est de dire: on n’est pas sûr de réaliser des bénéfices et on est certain qu’il y a des risques. L’entrepreneur gère les risques; l’économiste, le financier, gère l’optimisation fiscale. Ce qui n’est pas le point essentiel pour une société. Pour elle, l’important est de savoir si elle pourra exister ou non demain.”

Du bon business avec Canon

Depuis le rachat d’IRIS par Canon, voici deux ans, le chiffre d’affaires généré avec le groupe japonais est en progression (+ 19,5% par exemple en 2014).

Cette année, après 7 mois calendaires, le chiffre d’affaires généré avec les solutions IRIS (gestion de factures, de formulaires, solutions OCR… – soit une partie spécifique de l’offre), la progression est de 55%. La croissance moyenne, elle, est de 45% depuis 4 ans.

IRIS se félicite aussi des ventes de systèmes multi-fonctions Canon connectés et supervisés via la solution uniFlow ASM (Advanced Scan Module; contrôle de parc de systèmes d’impression et de numérisation). Développée par NT-Ware (société allemande reprise par Canon), uniFlow ne gérait que des systèmes d’impression avant l’intégration d’IRIS dans le groupe Canon.

Depuis, IRIS a donc développé avec NT-ware le module ASM pour ajouter le volet input (numérisation). Depuis, les ventes des solutions intégrées sont en progression constante même si le pourcentage de MFP utilisant cette solution (32.000 unités) demeure encore minoritaire, “laissant”, souligne Pierre De Muelenaere, “une belle marge de progression.”

La progression du chiffre d’affaires réalisé avec Canon se vérifie surtout dans certaines zones géographiques. “L’une des raisons de rejoindre Canon était de se renforcer là où on n’était pas fort du tout, c’est-à-dire en Asie, voire aux Etats-Unis. Aujourd’hui, nous réalisons de très belles ventes avec Canon USA. C’est même devenu notre premier territoire chez Canon. C’est là que nous vendons le plus de solutions.

Nous faisons également des ventes dans plusieurs pays asiatiques, notamment Singapour (qui sert de QG pour 9 pays) et l’Australie. Et, le plus important à mes yeux, nous avons aussi démarré des programmes de développement avec Canon Japon.”

Et au-delà de Canon? L’acquisition a-t-elle eu un impact négatif sur le business avec les autres partenaires? Ce n’est pas le cas pour ce qui est de sociétés telles que Microsoft, HP ou encore IBM. Bien entendu, IRIS ne peut plus s’autoriser des relations commerciales avec des concurrents directs du japonais…