Technobel: qui n’apprend/innove pas, recule

Portrait
Par · 12/06/2015

Inauguration officielle, ce jeudi, des nouveaux locaux du centre de compétence Technobel (formations professionnelles en ICT). Le site – à Ciney – demeure inchangé mais une extension a permis d’aménager 7 nouvelles salles et de rendre l’environnement d’apprentissage plus confortable. Les gains en espace vont également permettre de rapatrier vers Ciney un certain nombre de formations qui avaient été délocalisées vers d’autres sites – Namur, Dinant, Marloie – qui continueront toutefois d’accueillir des formations pour une meilleure couverture du territoire de la province.

Les objectifs en termes de volumes de formation ne seront pas forcément démultipliés mais si l’on parle de croissance. Pas de chiffre annoncé à ce jour: “nous définirons nos nouveaux objectifs à la rentrée”, souligne Hervé Docq, directeur de Technobel, sur base notamment d’appels à projets. En 2014, le nombre d’apprenants et d’heures de formation dispensées fut proche de celui affiché au compteur 2013. A savoir:

  • nombre de personnes formées: 1.335 ; à répartir comme suit: 319 demandeurs d’emploi, 201 personnes employées en entreprises, 815 étudiants et enseignants
  • nombre d’heures de formations données: 136.050.

L’objectif est en tout cas de maintenir, au minimum, les scores réalisés ces derniers temps. “Notre choix est celui de la constance, d’investir dans des projets innovants.” Et non pas de faire de la course au chiffre.

“Innovation”, dans la bouche des responsables de Technobel, signifie notamment conception et développement de nouveaux “produits” (formations, méthodes pédagogiques…) que le centre espère voir adoptés par d’autres acteurs – en Belgique, voire à l’étranger.

Pédagogie, nouvelle manière

Parmi les derniers “produits” en date, citons le lancement d’un nouveau jeu sérieux, développé pour les besoins de Technobel par Fishing Cactus (Mons). Après AlgoBot (jeu d’apprentissage de la programmation), voici donc venir SoftSkillers. Thème: l’apprentissage de “soft skills” ou compétences comportementales, applicables à tous les contextes – en ce compris de la gestion de projets, du développement d’applications… Lire notre article.

Le jeu a officiellement fait ses débuts sur les “stores” iOS et Android ce jeudi.

“Mis en parallèle avec les cours théoriques, les mécanismes de logique et de réflexion développés durant les phases de jeu viennent illustrer -de manière concrète et interactive des notions souvent abstraites et plus difficilement accessibles.”

A noter que le jeu n’est pas uniquement un “outil” de formation (en ce compris pour l’apprentissage de gestion de projets grâce au jeu Age of Empires) mais aussi un sujet de formation. Les jeux sérieux sont en effet désormais ancrés dans le cursus. Fishing Cactus, notamment, en propose à Ciney (tout comme la société le fait à TechnocITé, à Mons, dans le domaine du transmédia).

Autre initiative lancée cette année chez Technobel: “Sons of Technology”. Objectif: réussir la réinsertion (dans le monde du travail ou, simplement, dans la sphère sociale) de jeunes en “désappartenance”, ayant abdiqué tout lien social.

Le programme, lancé en février, est une expérience-pilote qui se termine fin juin. Avec quelques enseignements encourageants qui poussent ses initiateurs à envisager une suite. Lire notre article pour découvrir ce programme mené en collaboration avec la Maison des Jeunes de Sambreville.

“Play Zone”

Le réaménagement des locaux à Ciney a par ailleurs permis de libérer de l’espace dédié au travail collaboratif dans un environnement qui tient, selon le cas, de bibliothèque, d’espace de rencontre et de détente.

Hervé Docq (Technobel): “Continuer à investir dans des projets innovants…”

“L’idée est de permettre à différents profils, métiers et intervenants de s’y rencontrer et d’échanger, de co-construire des projets informatiques.”

C’est notamment dans ces espaces “Play Zone” que se dérouleront des activités organisées conjointement avec les équipes du Trakk, le hub créatif namurois. “Le Trakk délocalisera certaines de ses activités à Ciney tandis que Technobel mettra ses compétences à disposition du site de Namur”, explique Laura Latour, porte-parole du BEP (Bureau Economique de la Province).

“Le Trakk n’a pas pour vocation de procurer des formations qualifiantes ou certifiantes mais vise par contre à favoriser l’acquisition de connaissances. Nous croiserons donc nos compétences respectives. Le Trakk pourra bénéficier des infrastructures de Technobel pour venir y faire découvrir des outils de créativité. A rebours, Technobel pourra procurer des compétences qui nous manquent, par exemple pour la formation des enfants ou des stages en partenariat.”