Siemens Belgique inaugure un “concept center” orienté “industrie 4.0”

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Par · 07/05/2015

“Industrie 4.0”, “usine du futur” ou son équivalent anglo-saxon “FoF” (factory of the future) sont des appellations que l’on devrait rencontrer de plus en plus, à la croisée des processus industriels et des technologies ICT.

La refonte et la redynamisation des tissus industriels sont en effet un objectif majeur de l’Europe et de nombre de régions d’Europe. Dont les nôtres.

Pour aider ses clients à découvrir ce que les technologies de l’information et du numérique peuvent leur procurer comme perspectives mais impliquent aussi en termes de trajet de transformation à effectuer, Siemens Belgique a aménagé sur son site de Beersel un “concept center for industries”. Notez au passage le pluriel — “industries” et non “industry”. “Le Concept Center s’appuie essentiellement sur de multiples logiciels installés sur nos serveurs. Nous pouvons dès lors simuler, créer des scénarios pour tout type d’application, tous secteurs industriels.”

Les clients pourront y voir diverses réalisations déjà effectuées dans une grande diversité de secteurs industries (énergie, production, automobile…) mais aussi y venir procéder, sur base de leurs propres données et spécificités, à des simulations réalistes de ce que la numérisation et l’automatisation peuvent apporter à leurs processus ou à leurs projets de développement de nouveaux produits.

Jurgen De Wever: “Le CC4I se veut un point de rencontre destiné à favoriser la créativité, à aider les clients à introduire de nouveaux concepts dans leur environnement de production – à court ou long terme.”

Le “CC4I” n’a rien d’un hall industriel froid et impersonnel. Il se concentre au contraire dans un espace somme toute réduit où, via utilisation de divers supports multimédias et des ressources de serveurs turbinant en coulisses, la société peut simuler, analyser et aider à la conception de scénarios multiples.

Avant d’introduire un nouvel élément dans un environnement industriel (ici un robot sur une chaîne de montage), mieux vaux simuler virtuellement les implications.                       Source: Siemens.

Par exemple: l’implémentation d’une solution Rfid pour surveiller, piloter et identifier les flux au sein d’un site de production; la vérification des risques que peut induire pour la sécurité l’introduction d’un robot sur une chaîne de montage; la mise en oeuvre d’un processus de production de masse personnalisée (par exemple pour l’assemblage de voitures dont les multiples options sont configurées en-ligne par le client); l’évaluation de la disponibilité d’un réseau industriel complexe, compte tenu des équipements qui y sont connectés; etc.

“Sur base des indications du client, voire de ses données spécifiques (avec garantie de confidentialité), nous pouvons créer des scénarios en fonction des objectifs fixés, soit en s’en tenant au niveau conceptuel, soit en entrant dans les détails techniques”, souligne Jurgen De Wever, directeur marketing Digital Factory/Process Industries & Drives.

Les outils de simulation, les logiciels PLM (product lifecycle management) et MES (manufacturing execution system), l’analyse de données permettent de scénariser et de développer des concepts mécatroniques, des chaînes de production, des processus industriels sécurisés…”

Les simulations sont elles-mêmes adaptées au profil de l’utilisateur concerné: simple opérateur, responsable de site, directeur… Sur base de KPI (key performance indicators) correspondant aux divers niveaux de tâches et de responsabilités, les écrans afficheront les résultats, anomalies, déviations par rapport aux normes…

Le “concept center for industries” repose essentiellement sur des logiciels, des outils de simulation, des bases de données (processus, équipements, règles…). Siemens espère ainsi avoir imaginé un outil qui demeurera pertinent et efficace au gré des utilisations des technologies. Le plus gros effort a d’ailleurs sans doute été d’inclure dans la capacité de simulation et dès lors de conseil, la réalité actuelle de l’industrie. Avec des équipements et processus qui datent parfois de plusieurs dizaines d’années et qui, comme le soulignait Bart Demaegd, directeur technologique DCS/MES, ne pourront pas être mises au rencart du jour au lendemain…