RealDolmen “Sud”: “répondre plus vite aux projets que nos concurrents”

Portrait
Par · 27/03/2015

RealDolmen “Sud” a récemment ajouté une nouvelle activité à son catalogue “PSA” (services pour déploiements applicatifs). A savoir: l’interim management pour des fonctions de responsable IT et stratégie IT. Raison: “se positionner plus en amont”.

“C’est pour les mêmes raisons que les services PSI (infrastructure) et les compétences SOA constituent pour nous un axe stratégique d’activité”, souligne Eddy Volcher, qui a repris les rênes de l’antenne francophone en avril 2014. “Nous voulons nous positionner le plus en amont possible dans un dossier [lisez: dans les besoins et projets informatiques d’une entreprise] afin de conseiller le client et de travailler avec lui sur les domaines que nous avons en portefeuille- BI, ERP, SOA, infrastructure.”

CV flash

Eddy Volcher est un héritage de l’acquisition, fin 2012, d’Alfea Consulting, société montoise Alfea Consulting créée en 2006 et spécialisée en business intelligence (BI), ECM (intégration de systèmes de gestion documentaire, solutions de dématérialisation, gestion de courriers et de dossiers) et ERP.

Pour se lancer dans la voie de l’interim management, RealDolmen dit avoir identifié, sur le marché, un “besoin en accompagnement des managers IT en place. Nous intervenons pour des conseils en architecture, pour la définition et la mise en oeuvre d’une vision plus globale, pour aider les entreprises à déployer des solutions collaboratives, un domaine où il reste bien des choses à faire…”

Parmi les premières missions assumées: un interim avec missions touchant à l’infrastructure pour un hôpital belge dont le CIO a été licencié à l’automne 2014. Durée de la mission: 3 mois, mais avec une option de prolongement jusqu’à un an.

Autre exemple de mission ad interim: la définition d’un plan stratégique IT pour Seco, société bruxelloise spécialisée dans la gestion et le contrôle technique des bâtiments.

Etre plus réactif

Pour le reste, la société garde le cap qu’elle s’était donnée, voici trois ans, en inaugurant sa présence (physique) sur le marché wallon: priorité au secteur de la santé, qui représente environ 50% de son chiffre d’affaires en région francophone du pays. La société a d’ailleurs décroché, fin d’année dernière, deux contrats pour le déploiement d’un ERP au CHC de Liège et aux Cliniques universitaires Saint-Luc. Dans les deux cas, l’ERP devra permettre de rationaliser gestions comptable, budgétaire et financière.

Lire par ailleurs les articles que nous publiions hier sur les intentions du concurrent Xperthis (groupe NRB). A lire: l’interview d’Ulrich Penzkofer, CEO de NRB, ou encore les articles dédiés à l’exercice d’harmonisation du catalogue Xperthis, ici et ici.

La solution s’appuiera sur Hospital/AX, version de l’ERP de Microsoft qui a été adaptée aux besoins des hôpitaux par RealDolmen. C’est que cette dernière, en matière d’ERP (comme dans le registre des solutions collaboratives d’ailleurs), donne sensiblement la préférence à la solution de Microsoft.

Elle l’a déjà déployée en Flandre (et continuera de le faire dès ce début 2015 dans 3 nouveaux établissements flamands- l’hôpital des Sœurs hospitalières d’Anvers, l’hôpital Meuse & Campine et l’hôpital Limbourg Est).

Dans d’autres secteurs, l’ERP de Microsoft figure également en bonne place dans l’offre de RealDolmen. La société l’a ainsi proposé au CIRB, le Centre Informatique pour la Région bruxelloise, qui s’est lancé dans un important projet mêlant ERP et solution collaborative (sans oublier un volet architecture basé sur les principes SOA).

Eddy Volcher: “l’ERP, associé à des solutions collaboratives et d’archivage sécurisé de données, constitue un vecteur d’entrée auprès des entreprises ou des grands organismes publics, comme il l’est déjà dans le secteur hospitalier.”

Dans le secteur hospitalier, l’argument commercial sur lequel RealDolmen vise essentiellement dans l’état actuel des choses est celui du collaboratif. Essentiellement sur base de la solution SharePoint. Un projet “proof of concept” a récemment démarré au Tivoli (Charleroi). Erasme et le CHWapi (centre hospitalier de Wallonie picarde) sont également clients.

Dans ce secteur, les solutions collaboratives sont déployées dans une multitude de scénarios: “gestion documentaire à l’occasion de l’inauguration d’un nouvel immeuble ou site, pour les besoins de la direction, déploiement d’un intranet, site dédié au personnel infirmier…”, énumère Eddy Volcher. Objectif: permettre aux différents départements et services d’un hôpital de rendre leurs échanges d’informations plus efficaces.

L’étape suivante sera la business intelligence. Avec des offres SAS mais sans doute surtout Microsoft, “la licence de la solution BI étant incluse dans l’ERP AX”. Avec, toutefois, des potentiels fonctionnels quelque peu différents de ce que peut offrir SAS – ou une éventuelle solution open source que RealDolmen déciderait de porter à son catalogue.

Eddy Volcher: “jusqu’ici en Wallonie, dans le secteur public, nous faisons offre en direct ou en consortium. Notamment avec NRB. Pour les prochains lots qui devraient s’ouvrir en 2015, nous comptons bien remettre offre en direct.”

Cap maintenu donc mais avec un certain “‘recadrage” par rapport à ce que le prédécesseur d’Eddy Volcher (Jean-Paul Delmeire) avait mis en place. “Il nous faut nous montrer plus agile, plus rapide dans la formulation des solutions suite à des requêtes ou marchés lancés par les clients potentiels. C’est sur ce point, notamment, que nous jouons notre différenciation: répondre plus vite aux projets que nos concurrents.”

Un bémol du côté open source

Dans la corbeille de mariage, Alfea Consulting [société spécialisée en BI et ERP, rachetée en 2012 et dont Eddy Volcher était à l’époque le patron] avait notamment apporté des compétences Alfresco, SAS et Open ERP (devenu entre-temps Odoo) à RealDolmen.

Aujourd’hui, les deux premières compétences sont maintenues et continuent d’être exploitées. La troisième, par contre, a été supprimée pour des raisons de concurrence un peu trop nombreuse. La manière dont Odoo permet à d’innombrables partenaires de “chasser” le gros client ne permet pas à RealDolmen de jouer cette carte avec suffisamment de “relief” professionnel. C’est en tout cas ainsi que l’on peut interpréter les raisons données par Eddy Volcher. Trop de petits concurrents, n’ayant pas toujours le bagage ERP requis mais qui brouillent le jeu.

La fin des relations avec Odoo n’implique toutefois pas que RealDolmen soit en passe de virer sa cuti en matière d’open source. “Nous proposons WSO2 qui est une solution open source [SOA] et nous demeurons un partenaire d’Alfresco.” Mais l’open source, dans son catalogue, devra coexister et résister aux offres plus “classiques” (Microsoft, SAS…). “Je signale en outre”, ajoute Eddy Volcher, “que nous sommes devenu partenaire Drupal… même si la demande n’est pas importante.”

Côté SAS, RealDolmen a déroché un premier client pour la solution SAS Visual Analytics. En l’occurrence auprès d’une entreprise générale de construction (qui ne désire pas que son nom soit cité mais disons qu’il s’agit d’un nom plutôt bien connu sur le marché de la construction d’habitations unifamiliales). Elle a opté pour cette solution analytique afin d’améliorer ses processus de reporting ou, plus précisément, pour assurer une meilleure réconciliation des données et du reporting, en l’absence d’un ERP et d’un datawarehouse”, explique Eddy Volcher.