Les 4 premiers projets du WeLL

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Par · 13/02/2015

De premiers acteurs de terrains et porteurs de projets se sont d’ores et déjà été manifestés qui déboucheront sur des projets imaginés, testés, voire concrétisés sous forme de nouveaux produits ou services e-santé par le living lab WeLL. Certains projets sont encore en phase d’évaluation pour éventuelle adoption mais quatre projets ont déjà été identifiés et approuvés.

Particularité (le hasard ferait-il bien les choses?): ils sont portés par des acteurs venant de divers horizons et impliquent un parcours différent au sein du living lab.

Des idées tous azimuts

Premier projet, émanant du monde universitaire: celui du professeur Olivier Bruyère, du département Sciences de la santé publique de l’ULg, qui, avec une doctorante, a initié un projet visant à explorer les potentiels de l’ICT au mise au service des dépressions post-partum.

Un panel de jeunes mamans sera constitué, avec pour mission d’identifier la manière dont les nouvelles technologies peuvent aider à éviter ces phases de dépression. La durée du projet sera relativement courte, étant donné que les ateliers organisés par le living lab serviront d’instrument pour la réalisation de la thèse de doctorat. Mais le “cycle” sera complètement supporté par le WeLL: identification des besoins en ateliers créatifs, prototype des idées retenues, tests.

Deuxième projet, initié par la jeune société Orthanc, spin-off du CHU de Liège: un projet visant à identifier les besoins des patients et des médecins généralistes en matière d’accès le plus aisé possible à l’imagerie médicale.

Ce projet est une évolution de la solution mise au point par Sébastien Jodogne, dont nous avions déjà eu l’occasion de vous parler. “Orthanc: projet anti-Babel pour imagerie médicale”

“Une version permettant la visualisation d’images médicales, par définition lourdes, sera très bientôt disponible. Mais l’intention est d’en faire bénéficier d’autres destinataires que les hôpitaux”, indique Sébastien Jodogne. “Pour identifier au mieux les directions dans lesquelles faire évoluer le produit, un living lab est un endroit idéal pour les interactions avec d’autres publics-cible. C’est ce qui se rapproche le plus du concept d’open source.” Des ateliers seront donc organisés avec des patients, de simples usagers et des médecins généralistes afin d’identifier leurs besoins précis. Pour le généraliste, il s’agira de lui permettre de visualiser les images médicales à partir de son cabinet ou de chez lui. Pour le patient, la question se pose davantage en termes de compréhension des données que contient le CD qu’on lui remet. C’est la partie plus pédagogique du projet.”

Sébastien Jodogne imagine que le living lab pourrait également jouer un rôle intéressant à destination d’un autre profil de “client”. A savoir, les instances publiques, les responsables gouvernementaux. “Pourquoi pas imaginer une solution qui permette au gouvernement, comme “usager”, de pouvoir vérifier la qualité, la puissance, la performance des équipements médicaux disparates qui existent sur le marché, de pouvoir obtenir des informations unifiées venant de tous ces dispositifs? C’est le genre de problématique qu’une société commerciale ne mettra pas en tête de ses priorités. Il y a là peut-être un rôle à jouer pour un living lab…”

Autre projet, porté cette fois par une future spin-off de l’ULB (Novinject). Elle a mis au point un système d’injection sans douleur (via un dispositif miniaturisé) “mais cherche encore à comprendre comment l’usager peut l’utiliser de manière optimale, ergonomique, sans aide.”

Quatrième projet, scénarisé par le WeLL lui-même: des ateliers “Idéematon” qui imagineront des “boîtes à idées” permettant de collecter les besoins des 3 types d’usagers (patients, seniors, professionnels de la santé). Autrement dit: identifier les outils technologiques et mécanismes de collecte qui permettent le mieux de “capter” les besoins de trois catégories ayant chacune leurs contraintes, habitudes, priorités, contextes.

D’autres projets pourraient être dévoilés à court terme. Parmi les porteurs intéressés, les initiateurs de la solution 2Observe, spécialisée dans la surveillance des mouvements de patients (détection de mouvements), ou encore une société spécialisée dans les jeux sérieux.