WSLlinks: bilan de l’essaimage régional

Portrait
Par · 09/01/2015

Trois ans après que l’idée de “WSLlinks”, ces antennes locales que l’incubateur liégeois WSL a ouvertes en divers points de la Wallonie (Mons, Charleroi, Louvain-la-Neuve sans oublier WSLlux à Redu/Transinne,), les initiateurs tirent un premier bilan jugé positif.

L’objectif était de mettre les principes et les ressources du WSL à disposition des porteurs de projets au plus près de leur implantation et de tisser des liens de partenariat et de collaboration avec d’autres acteurs de l’entrepreneuriat que sont les universités, les Centres d’Entreprise et d’Innovation ou encore les invests, tous acteurs liés à un territoire déterminé.

Résultat? Parmi les 14 membres de l’équipe WSL, trois sont assignés à des antennes locales (Mons, Charleroi, Louvain-la-Neuve) et accompagnent des entreprises technologiques en croissance dans leur région. Pour des besoins et compétences spécifiques (gestion financière, spécialisation industrielle…), ils peuvent en appeler à l’équipe de Liège qui délègue alors une personne “à la demande” pour aider l’entrepreneur.

Démultiplier l’accompagnement de projets

S’il est encore trop tôt pour augurer de l’effet “croissance” au niveau de chacune des start-ups et spin-offs incubées et accompagnées, les chiffres globaux sont des indicateurs de succès de la formule, souligne Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l’Economie et du Numérique. “Grâce à la mise en place de ces comités de pilotage locaux, opérant de manière structurée sur des projets à haut potentiel, on se connaît et collabore mieux”, déclare-t-il. “Preuve du succès? On est passé, en l’espace de 3 ans, de 25 projets accompagnés à 77. Le “portefeuille” du site liégeois ne représente plus que moins de 40% du total [soit quelque 80 projets et 37 autres actuellement en cours d’analyse].

WSL en chiffres

77 projets technologiques accompagnés (au stade du projet, de la start-up ou de la spin-off)

37 autres en cours d’évaluation et de pré-sélection

Répartition des projets par type:

  • environ 50% concernent des projets de type industriel (production et fabrication), à orientation B2B, avec pour certains une importante composante logicielle
  • environ 25% sont orientés logiciels, mais toujours en B2B
  • environ 25% concernent des services.

Fin 2004: 11 projets à Louvain-la-Neuve; 10 à Charleroi, 18 à Mons

Partenaires locaux:

  • Liège: ULg, CIDE Socran, MeusInvest, SPI
  • Louvain-la-Neuve: UCL, CEI Louvain-la-Neuve, NivelInvest, NivelLease
  • Charleroi: ULB, l’incubateur i-Tech, Sambrinvest, Igretec
  • Mons: UMons, La Maison de l’Entreprise, IMBC, Avré
  • WSLlux (Redu/transinne): CEI, Luxembourg Développement, Idelux

C’est là la démonstration que les WSLlinks ont répondu à un besoin. Il s’agit maintenant de continuer à amplifier les éléments qui ont été mis en oeuvre. Notre objectif [avec le Plan Marshall 4.0] est de soutenir l’industrie et les candidats entrepreneurs. Trop nombreux sont ceux qui échouent parce qu’ils n’ont pas reçu, au moment opportun, les conseils nécessaires pour réussir. Le modèle de l’incubation et des WSLlinks en particulier permet de mettre côte à côte des personnes aux compétences hétérogènes, de briser l’isolement du porteur de projet. On le sait, le décloisonnement entre centres de recherche et entreprises est un important facteur d’innovation. Il faut amplifier cela en faisan en sorte que tous les outils [lisez: acteurs] soient interconnectés. WSL agit en quelque sorte comme un ensemblier, mettant en relation porteurs de projets, invests, la DGO6, la SRI…”

2015 devrait non seulement voir le nombre de projets accompagnés augmenter mais devrait également voir naître de nouvelles initiatives qui, pour certaines, s’écarteront du scénario classique de base qui est celui d’un incubateur traditionnel.

Les WSLlabs boucleront leur première année d’existence. Pour rappel, il s’agit d’un espace “pluridisciplinaire intégré”, dédié aux microtechnologies qui fait coexister et interagir un laboratoire (le labo Microsystèmes de l’ULg), un espace salle blanche, un centre de compétences spécialisé en formations, un incubateur de start-ups.

On le sait par ailleurs, WSL accueillera et sera intimement impliqué dans le Living Lab WeLL, dédié à l’e-health, qui sera officiellement inauguré le 11 février. Cette “plate-forme d’innovation expérimentale”, axée sur la genèse d’innovations répondant à des besoins concrets, imaginés, collectés et testés dans le monde réel, fera intervenir divers partenaires- industriels, CHU de Liège, mutuelles, infirmiers, spécialistes en créativité, usagers…