Alexandre De Croo: viser le Gbps pour 50% des Belges en 2020

Hors-cadre
Par · 01/12/2014

Le vice-premier ministre OpenVLD Alexandre De Croo avait été invité à la remise des prix eTown 2014 de Google en sa qualité de ministre chargé de l’agenda numérique.

L’occasion pour lui de rappeler les grandes lignes que le nouveau gouvernement veut mettre en oeuvre ou concrétiser, en matière de numérique, pendant sa législature.D’emblée, Alexandre De Croo soulignait que cet agenda n’a pas l’intention d’être encyclopédique. “C’est un agenda synthétique qui se concentre sur un certain nombre de domaines spécifiques.”

Premier chapitre: l’e-gouvernement. “D’ici 2020, nous voulons en arriver à une situation de “digital by default”. Autrement dit, les communications et relations entre citoyens [ou entreprises] et administrations devront de préférence se faire via voie électronique. Il faut passer d’un discours d’“availability” au principe de la “usability”. Ce qui signifie que les administrations devront restructurer leurs démarches et les réorganiser en fonction de ce qu’en attend le citoyen et non plus en fonction de leurs habitudes passées.”

Deuxième chapitre: les infrastructures. “En termes de haut débit, la Belgique se positionne plutôt bien – en troisième position en Europe – mais il faut encore faire mieux. Et l’objectif fixé par l’Union européenne d’arriver à du débit de 100 Mbps pour 50% de la population d’ici 2020 est à nos yeux insuffisamment ambitieux. D’ici 2020, nous voulons que 50% de la population belge bénéficie d’un débit de 1 Gbps, et les 50% restants d’un minimum de 30 Mbps.”

L’effort côté Internet mobile (4G) sera plus ardu (en la matière, la Belgique végète au 21ème rang du classement de l’OCDE).

Alexander De Croo: “Il serait inimaginable que Bruxelles soit comme une île analogique au beau milieu de l’Europe. Elle se doit d’être en position de pointe.”

Alexander De Croo ne s’est pas attardé sur ce que devraient faire les divers prestataires et opérateurs à l’échelon du pays. Il s’est contenté de prendre l’exemple de Bruxelles, déclarant qu’“on” en espérait beaucoup. “Bruxelles est la capitale de l’Europe. Les grandes organisations internationales qui y viennent sont très attentives au potentiel dont elles peuvent disposer. Il serait inimaginable que Bruxelles soit comme une île analogique au beau milieu de l’Europe. Elle se doit d’être en position de pointe. La Ville fait des efforts en ce sens mais il faudra encore accentuer le mouvement du côté haut débit mobile…”

A noter, ici, que le ministre fait une légère confusion entre les compétences de la Ville et celles de la Région…

Troisième chapitre de l’agenda numérique fédéral: l’e-commerce. “Et il ne se limite pas aux e-shops, où la Belgique souffre d’ailleurs d’un retard. L’e-commerce est en effet beaucoup plus, un véritable vecteur de transformation qui aura de l’influence sur chaque secteur industriel.”

Quatrième et dernier chapitre: l’e-inclusion. “Le monde du numérique doit être ouvert à tous. On estime qu’en 2020, 80% des emplois exigeront un certain niveau de connaissances numériques. Or, seuls 60% des individus ont actuellement des aptitudes numériques. Il faut dès lors consentir un effort du côté de l’enseignement et de la formation continuée. Ce sont certes là des compétences des Régions, pas la mienne, mais c’est là une chose essentielle sur laquelle je veux insister.”