Big data: appel aux acteurs wallons à profiter de la manne européenne de 2,5 milliards d’euros

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Par · 28/10/2014

2,5 milliards d’euros. Voilà, en chiffre, le signe de l’importance que l’Union européenne accorde aux mégadonnées (“big data”) comme levier de relance économique et comme instrument d’efficacité et de compétitivité des entreprises. Toutes tailles et tous secteurs confondus, comme le rappelait Neelie Kroes, commissaire sortante à l’Economie numérique, en utilisant l’expression “de la ferme à l’usine, du laboratoire à l’atelier”.

Ce budget de 2,5 milliards viendra alimenter un partenariat public-privé (PPP) qui devrait officiellement entrer en action en janvier 2015. Il reste donc du temps pour s’en faire membre. Le NCP Wallonie, notamment, lance d’ailleurs un appel aux sociétés et organisations de recherche locales afin qu’elles profitent de cette opportunité pour se frotter aux “big data”.

Grands noms… mais pas seulement

Le partenariat privé-public (PPP) dédié aux mégadonnées est mis en oeuvre par la Commission européenne et la Big Data Value Association.

 

La Big Data Value Association publie un blog, que vous trouverez ici.

Il s’agit d’une organisation à but non lucratif, basée à Bruxelles, qui regroupe notamment plusieurs universités (CINI de Bologne, l’université polytechnique de Madrid, l’institut Fraunhofer, l’université de Duisbourg-Essen, le DERI et l’université technique de Berlin) mais aussi de grands noms de l’industrie et du secteur IT, tels qu’IBM, Siemens, SAP Engineering, Nokia Solutions and Networks, Atos, Orange, Thales…).

A noter que le PPP reste ouvert à de nouveaux membres, “qu’il s’agisse d’entreprises ou d’organismes de recherche.” D’où l’invitation lancée par le NCP Wallonie afin que les acteurs wallons se manifestent et adhèrent à la Big Data Value Association: “nous conseillons fortement aux acteurs wallons intéressés par la thématique Big Data de rejoindre cette association pour augmenter leur visibilité européenne et leurs chances de participer à des projets européens.”

Pépinières d’innovation

Au travers de ce PPP qui prend place dans le cadre plus vaste du programme Horizon 2020, les autorités européennes investiront 500 millions par an, pendant 5 ans, à la “recherche d’idées révolutionnaires sur les mégadonnées (big data) et l’innovation en la matière, dans des secteurs tels que l’énergie, l’industrie manufacturière et la santé, pour fournir des services, par exemple, d’analyse prédictive, de logistique agro-alimentaire et de médecine personnalisée.”

Les partenaires privés, quant à eux, contribueront, annuellement, à hauteur de 2 milliards d’euros.

NCP Wallonie: “nous conseillons fortement aux acteurs wallons intéressés par la thématique Big Data de rejoindre la Big Data Value Association pour augmenter leur visibilité européenne et leurs chances de participer à des projets européens.”

En jeu: le développement de nouveaux outils, infrastructures, algorithmes, méthodes, applications et concepts – sans oublier un cadre légal – permettant de traiter et d’interpréter efficacement ces immenses jeux et flux de données que génèrent les hommes, les machines et les transactions (données sismiques, financières, météorologiques, de géolocalisation, échanges sur réseaux sociaux, vidéos, données “comportementales”…). Petite idée de cette masse de données: en plus des masses déjà existantes, il s’en créerait plus de 6 mégaoctets de données par personne et par jour!

Dans le cadre du partenariat public-privé européen, des “espaces d’innovation” seront par ailleurs créés afin de se livrer à des expérimentations sur l’exploitation de données, en ce compris sur les open data (données “ouvertes” que détiennent notamment les services publics et administrations et qui sont mises à disposition du grand public). Ces espaces d’innovation feront aussi office de pépinières d’entreprises et de centres de développement des compétences et des bonnes pratiques. Ces “espaces d’innovation” serviront également à incuber et à accompagner des entreprises et feront office de “centres de développement des compétences et des bonnes pratiques.”