Shelterr: se faire l’allié des agences immobilières

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Par · 14/10/2014

Voici quelques semaines, une nouvelle start-up a vu le jour, à Bruxelles (Ixelles). Sa cible: la recherche immobilière via Internet. Comment se distinguer parmi la masse de projets qui visent ce créneau? Shelterr a décidé de prendre comme principal critère de recherche le lieu d’habitation que privilégierait la personne – ou la société – en quête d’un bien.

L’internaute commence donc par indiquer un code postal ou même, de manière plus précise, le nom d’une rue. Il ajoute ensuite un certain nombre de critères supplémentaires afin de préciser sa recherche: type de bien (maison, garage, terrain, commerce…), fourchette de valeur du bien, superficie, achat ou location…

L’affichage des biens correspondant à ses critères s’affichera sous forme de liste ou en mode géolocalisation sur une carte.

Autre particularité de la plate-forme Shelterr: “remettre les agences [immobilières] au centre de la scène”, déclare Benjamin Wayenberg, co-fondateur de la start-up. “Les autres plates-formes – telles ImmoWeb – ne leur donnent pas toute la latitude voulue, pour des raisons de contraintes financières ou fonctionnelles. Nous voulons, nous, en faire de réels partenaires, en leur procurant les fonctionnalités qui les intéressent. Notamment la possibilité de gérer leur profil à leur guise, un potentiel d’interactivité via les réseaux sociaux, une interface de gestion plus sophistiquée qui facilite et accélère par exemple la mise en ligne de biens…”

La start-up dit avoir déjà signé des accords avec une cinquantaine d’agences indépendantes et avoir réussi à intéresser quelques grands groupes tels Trevi ou Century 21. Objectif d’ici la fin octobre: 100 agences et 2.500 biens affichés sur la plate-forme.

Lancement réel au début 2015

Shelterr en est encore dans sa phase de rodage. La plate-forme existe pour l’instant en version “MVP” (minimum viable product), héritant au fil de l’eau de fonctions inspirées par les testeurs de la phase pilote (en ce compris des agences immobilières). La version bêta est prévue pour le début 2015 avec lancement définitif – services payants compris – en mars.

Pour se donner les moyens marketing et commerciaux nécessaires, la jeune pousse prépare une levée de fonds, espérant attirer des investisseurs belges et/ou étrangers. D’emblée, en effet, la plate-forme veut se donner une portée internationale, en passant pour ce faire des accords avec des partenaires locaux. Pays cités comme destinations et apporteurs de contenus: l’Italie, la Russie, Israël, les Emirats…

Une version mobile de la plate-forme Web est par ailleurs en cours de développement. Elle devrait être dévoilée “d’ici 3 à 6 mois” et être en priorité disponible pour les équipements iOS (“cet environnement représente 80% du trafic sur notre plate-forme”).

Modèle Freemium

Le placement et la recherche d’annonces immobilières sur la plate-forme Shelterr, de même que la gestion des profils (clients, agences), seront gratuits. Tant pour les particuliers que pour les agences.

Benjamin Wayenberg y voit notamment la possibilité d’encourager les agences à poster la totalité de leurs biens sur le portail. “Elles y gagneront en visibilité et en attractivité vers leur propre site.”

La rentabilisation du portail viendra, à terme, via l’offre de services plus spécifiques ou plus évolués pour les agences: outils d’envoi d’offres multiples (“depth campaigns”), service de notification active au client (l’agence pouvant le contacter spontanément, s’il l’accepte, lorsque de nouveaux biens correspondant à son profil arrivent dans son catalogue), informations plus complètes sur l’historique de vente des agences…