Etude IBM: des “citoyens développeurs” au secours des entreprises

Hors-cadre
Par · 29/08/2014

Une enquête menée récemment, à l’échelle internationale, par IBM (1) révèle que les entreprises se tournent de plus en plus vers des compétences en développement externes – ce que les auteurs de l’étude désignent sous l’appellation de “citoyens développeurs”. A savoir: des professionnels qui mettent leurs compétences à disposition, en dehors de leurs activités habituelles. Que ce soit pour du développement d’applications ou pour de l’accompagnement aux décisions IT.

Objectif – évident – pour les entreprises: mieux faire face à la carence des compétences, notamment dans le domaine des développements de solutions mobiles, “participatives” (impliquant notamment les médias et réseaux sociaux), ou encore pour des développements orientés cloud ou analytique.

Ces quatre types de technologies, considérées (notamment par Gartner) comme essentielles pour l’innovation et l’efficacité future des entreprises, continuent de souffrir d’un manque de ressources humaines. Pas moins de 40% des sociétés interrogées avouent une pénurie “modérée à sévère”.

 

L’enquête, intitulée “Raising the Game”, a été réalisée par l’IBM Center for Applied Insights auprès de 1.400 décideurs IT et opérationnels, travaillant pour des sociétés opérant dans 15 secteurs industriels différents. L’étude a été effectuée dans divers pays sur les cinq continents.

Autre conclusion de l’étude: les sociétés qui occupent une place en pointe sur leur marché et qui veulent exploiter ces technologies mobiles, cloud, sociales et analytiques ont davantage tendance à recourir à l’aide d’acteurs du monde académique pour les aider à développer des produits. Cette catégorie d’entreprises serait également plus encline que des sociétés moins en pointe à tisser des relations de collaboration avec des start-ups, à des fins de transposition et d’exécution des projets.

“Open innovation”

Recourir à des contributions tierces n’est qu’une des manières dont ces “pacesetters” modifient leur “comportement” habituel. S’y ajoutent aussi le recours à des pratiques telles que le partage de codes sur des plates-formes telles GitHub, l’organisation ou la participation à des hackathons ou concours de développement d’applications. Des concours qui peuvent avoir pour cadre l’enseignement supérieur, pour des travaux de fins d’étude ou des programmes de recherche de longue haleine. Rien de réellement nouveau mais une tendance qui semble donc s’amplifier, essentiellement du côté des sociétés qui obtiennent de meilleurs résultats et qui désirent doper leur potentiel d’innovation (ou de maintien de leur compétitivité). Ces “instruments” relèvent de ce qu’on appelle, au choix, l’innovation ouverte ou l’extraprenariat.

Dans son rapport, IBM cite l’exemple d’un de ses partenaires – Esri, société spécialisée en solutions géospatiales – qui dit “faire appel à des “citoyens développeurs” au travers d’événements du genre hackathons ou concours d’applis afin de demeurer au fait de ce que les développeurs les plus inventifs désireraient trouver dans des solutions de gestion géospatiale” et, ainsi, de pouvoir mieux orienter le contenu de son offre.