Quand les urnes souffrent d’une extinction de voix

Hors-cadre
Par · 26/05/2014

Au lendemain du gros cafard qui s’est découvert, ce dimanche, un appétit immodéré pour les bulletins de vote, l’idée, imaginée par certains, d’en revenir au tout-papier pour les élections n’a évidemment aucun sens.

Certes, on pourrait imaginer revenir au papier-crayon dans les isoloirs mais le “bug” en question ne semble pas s’être produit à cet endroit-là – même si certains bureaux de vote ont eu leur part – d’ailleurs habituelle – de couacs et de plantages plus ou moins passagers. Ce problème, aussi, devra être évité à l’avenir. Comment peut-on espérer que des bécanes quasi-ancestrales, qui tentent de digérer des mises à jour et maintenances logicielles désuètes, puissent réellement tenir la distance, là où du matériel plus récent, lui non plus, n’est pas à l’abri d’incidents?

Un diagnostic précis du problème qui s’est posé hier devra être posé et confirmé. Mais s’il s’est réellement produit lors de la transmission et/ou du comptage électronique des voix de préférence, imaginez-vous des scénarios de comptage et recomptages manuels – fastidieux et aux relents de long calvaire comme l’a connu la Floride aux élections présidentielles 2008? Imaginez-vous l’envoi d’estafettes pour porter les précieux bulletins le plus rapidement possible aux centres de dépouillement et, ensuite, les résultats consignés de ces derniers vers la capitale nationale ou les capitales régionales?

Oui, le problème est sérieux et indigne d’un système électoral crédible mais la solution devra nécessairement passer par un réexamen, une rectification, voire des redéveloppements méticuleux des différents maillons de la chaîne qui se sont si ridiculement plantés. C’est également une mise en garde pour toute introduction de nouvelle technologie à laquelle on voudrait recourir pour faciliter et garantir l’incontestabilité des scrutins.

Et si, en fin de compte, le facétieux “bug” n’avait d’autre intention que de prolonger le suspense, on a compris le message.