QwerTeach, principal lauréat du 5ème MIC Boostcamp Bruxelles

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Par · 26/03/2014

La cinquième édition du MIC Boostcamp Bruxelles a livré, hier, son verdict. Le Grand Prix (doté d’un chèque de 3.000 euros) a été décerné à QwerTeach, jeune société fondée par Stéphane Panier et Aurélie Merckx.

Constitué en sprl depuis l’automne dernier, le projet QwerTeach avait fait ses débuts sous le nom “I Teach You”. Il s’agit en l’occurrence d’une plate-forme en-ligne de cours (ou de formations) interactifs pour apprenants ayant besoin de cours de rattrapage ou de cours particuliers. Le start-up bruxelloise (ses locaux sont situés à Uccle) vise pour l’instant essentiellement un public d’élèves du secondaire.

Pour l’heure (phase de démarrage), l’essentiel des cours proposés l’est encore par les fondateurs eux-mêmes (jeunes diplômés qui proposent des compétences en maths, chimie, physique ou encore biologie. Quelques premiers autres professeurs se sont manifestés mais le prochain objectif consistera à bâtir un réseau d’enseignants afin de couvrir d’autres disciplines. Et, si possible, d’autres catégories d’âge. Autre priorité: améliorer l’esthétisme de la plate-forme et du site (actuellement en version bêta). 

Le projet se base sur la solution open source Big Blue Button. Le portail permet aux enseignants de publier leurs offres de compétences et de cours (classés par catégorie) et aux élèves/étudiants de faire connaître leurs demandes. Chaque professeur peut afficher le type de cours qu’il propose, pour quel niveau d’enseignement, à quel tarif et y ajouter une petite bio, histoire de mieux se présenter. Sa page comporte en outre un espace où les élèves qu’il aurait déjà accompagnés peuvent donner leurs appréciations.

Jusque là, rien que du basico-basique que l’on peut espérer de tout portail d’offre de cours particuliers.

Là où la plate-forme QwerTeach veut se différencier, c’est dans l’offre des outils et fonctions proposés.

Elle propose en fait un espace de cours virtuel qui met l’accent sur l’interactivité temps réel via un tableau blanc (virtuel) interactif et une série de potentiels tels que dialogue par échanges de mails, téléchargement de documents (textes, présentations…), partage et annotation de documents pour des interactions en temps réel (professeurs et élèves peuvent utilisés, selon le matériel dont ils disposent, une simple souris ou un écran tactile pour piloter les outils de l’espace virtuel), dialogue via webcams (le nombre de visuels sera limité par la qualité de la connexion et… l’efficacité pédagogique), enregistrement des cours pour visionnement ultérieur (plate-forme d’hébergement des contenus: Amazon).

Pour rejoindre une classe virtuelle, le participant doit avoir reçu une invitation de la plate-forme (l’invitation peut être envoyée via courriel ou réseau social). L’accès à l’espace de la classe virtuelle est en outre protégé par mot de passe. Selon les cas ou les préférences, le cours se donnera en “one-to-one” ou s’effectuera en groupe.

QwerTeach prélève un pourcentage de 15% sur les tarifs appliqués par les enseignants qui proposent des cours via sa plate-forme. L’espoir est de rentabiliser le service d’ici 12 ou 18 mois, le seuil de rentabilité étant estimé à un millier de ”clients” réguliers par mois.

Deux autres lauréats

Deux autres projets ont été récompensés à l’issue de cette 5ème édition du Boostcamp bruxellois. A savoir:

  • Prix des experts: The Animal Monitoring Platform, une solution de collecte, analyse et visualisation de données concernant les soins pour animaux: objectif: normaliser les données, rapports et résultats d’analyse entre des sources disparates (vétérinaires, labos d’analyse, spécialistes…) et autoriser des diagnostics à distance.
  • Prix de la Région bruxelloise: TrackMaestro, une plate-forme de crowdsourcing permettant de lancer et gérer des appels à projets musicaux en vue de faire créer des morceaux “sur-mesure”, correspondant aux finalités recherchées (sonorisation de jeux, de publicités, animation d’événements…).

Huit projets ont participé à ce Boostcamp. La majorité d’entre eux étaient sensiblement éloignés du champ informatique. Beaucoup étaient orientés B2C (création d’un nouveau shampooing, des lunettes personnalisées, “game improvement center” pour améliorer ses “performances” en jeux vidéo…), les trois lauréats étant les plus high-tech du lot.