Star Apic (devenu 1Spatial): “nous ne changeons pas de cap”

Portrait
Par · 26/02/2014

L’été dernier, Star Apic annonçait que la britannique 1Spatial entrait à hauteur de 90% dans son capital. En fin d’année, MeusInvest, qui détenait les 10% restants, se retirait, laissant la société liégeoise (franco-belge en fait) entièrement entre les mains de son nouveau propriétaire.

Depuis – les choses n’ont pas tardé -, on a appris que le nom de Star Apic disparaissait au profit de la marque 1Spatial.

Mais quel est réellement l’impact de ces derniers changements?

Les changements, en fait, souligne la direction, ne sont que de façade. Dès l’été 2013, 1Spatial était quasi seul maître à bord. Mais, insiste Issam Tannous, directeur général de (l’ex-)Star Apic, cette fusion-acquisition s’est faite selon la volonté commune des deux entreprises. Volonté de rapprochement pour combiner des catalogues et présences géographiques complémentaires. Relire notamment l’article publié en juin 2013. 

Leader sectoriel

“Il nous fallait gagner en envergure, amortir les investissements que nous avions consenti dans le domaine des solutions GIS appliquées au secteur des utilities, de la gestion de réseaux (eau, électricité…) et des territoires”, rappelle Issam Tannous. “Il nous fallait trouver un effet de levier pour vendre davantage. Et cela passait par un partenaire industriel ayant d’importants moyens financiers. Histoire de ne pas devoir investir nous-mêmes dans une armée de commerciaux à envoyer aux quatre coins du monde.”

Le fait de passer entièrement sous l’étendard britannique “ne modifie en rien le projet industriel imaginé. Notre credo”, poursuit Issam Tannous, “demeure la spécialisation sur des métiers précis afin de devenir incontournable dans certains secteurs.”

Issam Tannous: “1Spatial nous fait totalement confiance pour continuer à développer les axes qui étaient les nôtres.”

Et même si le nom de Star Apic disparaît, le rôle de cette branche de 1Spatial demeure inchangé: l’ensemble des développements de la gamme Elyx continuera de se faire en Belgique et en France. “La responsabilité des développements est organisée par composants. Nous avons opté pour ce mode de développement afin que chaque équipe de développement soit autonome. Chaque siège opérationnel a ainsi la gestion de A à Z d’un produit, depuis son développement jusqu’à sa commercialisation.”

Liège se charge des développements d’Elyx Web tandis que la France garde la main sur Elyx Office et Server. Côté solutions sectorielles, Elyx Aqua est confiée à la France tandis que les solutions Elyx pour la gestion de réseaux électriques, gaz et télécoms relèvent de Liège.

Côté commercialisation, Liège conservela responsabilité du développement commercial pour le BeLux et une partie de l’international (Afrique du Nord et sub-saharienne). La France, elle, se charge de l’Afrique francophone.

Ce qui change, commercialement, c’est que les équipes belges sont maintenant chargées de vendre la totalité du catalogue, en ce compris donc les produits venant de 1Spatial.

6 secteurs

“Ce qui a attiré 1Spatial, ce sont nos compétences, notre positionnement sur les marchés francophones. L’acquisition n’a aucunement pour but de nous étouffer”, souligne Issam Tannous. “1Spatial nous fait totalement confiance pour continuer à développer les axes qui étaient les nôtres.”

Les trois secteurs dans lesquels s’était spécialisée Star Apic demeurent donc des cibles stratégiques. A savoir:

  • le secteur des utilities;
  • celui de la gestion territoriale (municipalités, villes, régions, collectivités) rebaptisé “central & local government”;
  • et les télécoms.

Viennent s’y ajouter trois nouveaux marchés-cible qui figuraient au catalogue de 1Spatial:

  • les instituts nationaux géographiques, un créneau que dessert aussi le site gantois de l’ex-StarApic (avec le produit Mercator CPS);
  • les transports;
  • et le secteur de la défense et de la sécurité.

On l’a vu, chaque entité opérationnelle demeure responsable du développement de “ses” produits. “Il n’y a pas fusion entre les produits dans la mesure où ils ne visent pas les mêmes marchés. Les solutions Elyx sont maintenues et continueront d’être développées.” Ils continueront donc de s’adresser à la gestion des réseaux d’utilité publique et des territoires, là où l’offre 1SMS (1Spatial Management Suite) concerne davantage, entre autres, des processus de mise à jour de données géographiques.

Sans fusionner ou redévelopper les produits, 1Spatial et l’ex-StarApic vont toutefois étudier la manière de rapprocher et enrichir les catalogues. Il y aura donc coordination entre les équipes R&D “afin de voir comment des éléments intéressants de 1SMS et d’Elyx peuvent utilement compléter les deux offres.”