CoEntrepreneurs Weekends: l’important c’est de participer/créer

Hors-cadre
Par · 22/10/2013

La première édition des CoEntrepreneurs Weekends, qui se tenait à Mons, début octobre, a accueilli un peu plus de 80 personnes, dont 65 participants réellement actifs. A savoir, des personnes venant avec leur propre projet (une quarantaine au total) ou désireux de plancher sur celui d’autres participants.

L’idée n’était pas de “pitcher”, de se mesurer aux autres mais bien de faire avancer le plus possible la réflexion sur le projet de chacun, au travers d’ateliers, séances de formation et d’informations, avis et conseils de coachs et de personnes “expertes” de par leurs activités professionnelles quotidiennes.

Types de projets? Selon les organisateurs, pas mal de “retour au terroir et circuits courts, aide et services aux personnes âgées, coaching mais aussi logiciels et services web” et “une nette préférence pour des modèles collaboratifs et participatifs.”

La preuve par l’exemple

A l’issue du Weekend, les organisateurs ont braqué les projecteurs et communiqué au sujet de quelques projets, cités, soulignent-ils, à simple titre d’exemples: “nous avons décidé d’en mettre 4 davantage en évidence en raison de leur valeur pédagogique vis-à-vis des autres et du groupe, pas parce qu’ils seraient meilleurs ou plus avancés”, déclare Ben Piquard (Microsoft Innovation Center), l’un des initiateurs des CoWe.

Les projets en question peuvent, à son avis, servir de repères pour les autres. Soit parce qu’ils ont trébuché sur quelques travers classiques ou, au contraire, représentent de bons exemples.

Ben Piquard: “Certains pensent trop rapidement “usine à gaz” alors que des moyens plus simples et directs seraient suffisants.”

Au rayon “travers”, le fait pour certain, au départ, de vouloir mettre en oeuvre une machinerie trop complexe dès le départ, alors que des démarches et préambules plus simples- et donc plus directement réalisables- seraient plus indiqués.

“Parfois un simple papier/crayon et quelques petites annonces suffisent à amorcer la pompe, sans devoir d’office créer un site sophistiqué”, témoigne Ben Piquard.

De même, vouloir imaginer une plate-forme on-line pour vendre essentiellement des services (compétences, aide à la personne…) est se compliquer la vie. Les modèles business imaginés ne sont pas toujours très efficaces ou réalistes. Le CoWe était donc là, pour ce genre de scénario, pour pousser les porteurs de projets à réévaluer les moyens à mettre en oeuvre, à ajouter de nouvelles dimensions etc.

Parmi ces projets “à valeur pédagogique” pour les autres, le CoWe citait:

– Visibilis par Dhouha Mejahouli, qui avait imaginé une plate-forme de mise en relation de bénévoles et de familles de personnes âgées

– Funeo par Jonathan Geeurickx et Sébastien Tack, qui présentaient une application de gestion destinée au secteur des pompes funèbres (comptabilité, gestion financière, intégration avec les sites Internet

– 20euroDrive (nouveau nom du projet initialement baptisé UDrive) par Adlane Draou et Larbi El Gueddari: une idée de site Internet qui se positionne comme instrument “ressources” de la filière libre, mettant en contact apprentis conducteurs et guides. Pour ceux et celles qui ne peuvent – ou ne veulent – pas passer par l’auto-école ou qui n’ont pas de mentor à portée de la main.

84 participants

Les profils des participants étaient fort variés: étudiants, personnes en réorientation de carrière, passionnés du numérique, dirigeants d’entreprise désirant développer une nouvelle initiative… C’est ainsi qu’on relevait par exemple parmi les participants le nom de Xavier Van Dieren, patron de Now.be, venu challenger l’adéquation d’un nouveau projet. Voir notre article.

Diverses catégories d’âge étaient également représentées – pas du “7 à 77 ans” mais quand même du 19-57. Même si les jeunes (voir notre photo) étaient clairement majoritaires. Logique d’ailleurs dans la mesure où les CoWe ont sollicité, pour encadrer et informer les participants, des acteurs tels que Les Jeunes Entreprises, les Hautes Ecoles et universités, ainsi que des associations d’étudiants.

Ceci n’est pas un concours

Pas de prix à gagner à l’issue d’un CoWe, pas de lauréat. La seule récompense possible, pour citer Ben Piquard, est l’opportunité que donne le Weekend de “collecter amis et connaissances,  et donner de la structure pour aborder leur projet. Les CoWe, ce n’est pas Saint Nicolas ou le Père Noël. Nous proposons un contenu et des contacts, c’est là la proposition de valeur des CoWe. Chacun repart plus fort pour son projet, cela me semble déjà pas mal. Nous prenons clairement le contrepied de beaucoup d’initiatives, non pas que nous ne croyons pas en d’autres initiatives– bien au contraire– mais il nous semble qu’il y a un “besoin” d’outils, de connaissances et de structures pour beaucoup d’entrepreneurs débutants. C’est cela que nous proposons.”

Ben Piquard: “Nous prenons clairement le contrepied de beaucoup d’initiatives parce qu’il nous semble qu’il y a un “besoin” d’outils, de connaissances et de structures pour beaucoup d’entrepreneurs débutants.”

A la sortie du Weekend, le relais pour l’accompagnement futur et la maturation éventuelle du projet est passé à d’autres organismes opérant dans la région. A Mons, il s’agit par exemple d’Azimut, La Maison de l’Entreprise, Progress, Avomarc, La Maison du Design, PME3000, ou encore un espace d’accueil tel le centre de co-working Co-nnexion.

A noter encore qu’il a été décidé que les deux prochaines éditions (Louvain-la-Neuve- 22-24 novembre, et Liège- 6-8 décembre) ne seront plus l’occasion d’une présentation de projets à l’issue du Weekend. “Nous avons constaté que les participants étaient passablement fatigués à l’issue de l’exercice. Et dans l’esprit du CoWe, un exercice de présentation ultime n’a d’ailleurs guère de sens. Nous terminerons désormais plus simplement par des ateliers avec travail collectif en groupes de travail et, pour boucler le Weekend, par une séance conviviale de réseautage.”

Rappelons enfin que des liens semblent vouloir se tisser avec l’accélérateur Nest’Up. Voir notre article.