Gartner et le cloud: “il n’y a pas de solution miracle”

Hors-cadre
Par · 05/09/2013

“Strategic planners should not make the mistake of taking current cloud use cases to be predictors of future cloud use”. Avoir des nuages plein les yeux exigerait donc de ne pas forcément croire aux formes et promesses qu’on croit y déceler. Notamment parce que les besoins du marché en général ne correspondent pas nécessairement à ceux des “early adopters” qui cherchent souvent l’innovation ou des solutions hors du commun, “disruptives”. Telle est l’une des mises en garde émise récemment par Gregor Petri, directeur de recherche chez Gartner.

Selon lui, trois critères vont influencer l’adoption plus nette par les entreprises de services IT externalisés.

A savoir:

  • une recrudescence de l’utilisation du cloud passera par des solutions métiers tactiques, visant des problématiques spécifiques, plutôt que par un remplacement quasi systématique d’infrastructures stratégiques
  • le marché prendra de plus en plus conscience que les gains potentiels du cloud s’accroissent à mesure qu’on l’applique à des sphères toujours plus proches du business. La raison, selon Gregor Petri, en est que “la majorité des entreprises commençant par des services d’infrastructure avant d’ajouter des services orientés processus métier” – du moins est-ce le cas aux Etats-Unis, pour de grandes entreprises, comme l’a démontré l’étude récente de CA Technologies, dont nous nous sommes fait l’écho. Plus on se rapproche du business, “plus le cloud peut être l’occasion de réinventer le service au client, en remplaçant des solutions traditionnelles par des produits et services entièrement numériques”, souligne Gregor Petri.
  • le cloud permettra selon lui aux entreprises de diversifier leur catalogue de solutions mais avec selon des agendas variant fortement en fonction de la nature du service ou de l’application qu’elles envisagent de migrer vers le cloud. “Il est possible que les premières applications à être transférées vers un mode “cloud computing” soient des applications complexes, hautement critiques, en particulier celles qui sont beaucoup utilisées et peuvent donc représenter une opportunité économique importante.” La diversité des rythmes d’évolution vers le cloud va par contre déboucher sur une “réalité complexe, avec un éventail très contrasté de besoins en ressources, d’avantages et de résultats potentiels, chacun de ces éléments nécessitant une planification, une gestion et un accompagnement individualisé.” Et de conclure: “This makes cloud computing a quickly developing field with many unknowns and uncertainties and little shortcuts of silver bullets.”

Vous voilà prévenus.