Auctelia: des e-auctions pour des ventes de moindre envergure

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Par · 15/03/2013

Jusqu’ici, avec sa plate-forme d’enchères en ligne (cf notre article) et les services d’accompagnement qui y sont rattachés, Auctelia a essentiellement visé une clientèle de grandes entreprises industrielles désireuses de trouver acquéreur pour ses équipements usagés. Le tout selon une approche qui mise sur un service de bout-en-bout et une assurance qualité: inventaire et audit technique des équipements mis en vente, mise en ligne, publicité de la vente (tant en Belgique qu’à l’étranger), processus de vente proprement dit, démarches post-vente (organisation de l’enlèvement, suivi des paiements, vérification de l’adéquation des documents de douanes ou des formalités TVA… Le tout garanti par huissier de justice.

Aujourd’hui, cette jeune start-up brabançonne inaugure un service se situant à mi-chemin entre cette offre intégrée et une solution self-service. “Nous lançons un service intermédiaire, avec un degré moindre de services”, explique Christophe Ledur, administrateur délégué d’Auctelia. Contrairement à l’offre ‘full-service’ existante, le client se charge lui-même de la mise en ligne de l’information concernant les matériels et équipements à vendre (descriptif, photos) et prend en charge la coordination de la journée de visite (pendant laquelle les acheteurs intéressés peuvent venir voir sur place le matériel proposé). Idem pour les procédures d’enlèvement qui doivent être organisées par le vendeur.

Par contre, Auctelia met à disposition son expertise de vente en ligne, en ce compris à destination d’acheteurs établis dans d’autres pays, ainsi, bien entendu, que la plate-forme proprement dite d’enchères en-ligne. La validation technique du matériel, préalable à la vente, est également assurée par les équipes d’Auctelia.

Cible de la nouvelle solution? “Les entreprises, essentiellement de petite envergure, qui n’ont pas forcément beaucoup de matériels ou d’équipements de seconde main à proposer mais qui sont peut-être amenées régulièrement à se défaire de ces matériels.” Autrement dit, des volumes moindres, pour des lots de valeur plus modeste (“typiquement entre quelques centaines d’euros et 25.000 euros”).

A terme, la société espère instaurer un équilibre entre ses activités “premium” et le service intermédiaire.

Un marché demandeur

Christophe Ledur (Auctelia): “Convaincre le marché belge de faire confiance aux enchères en-ligne passe d’abord, surtout par les PME, dans l’offre de services et une aide à la vente avant même de leur parler de plate-forme en-ligne.”

Même si des chiffres objectifs n’existent pas, Auctelia dit avoir imaginé ce nouveau service après avoir détecté une claire demande du marché pour ce genre de service. Un premier bilan sera tiré d’ici quelques mois. “Nous serons alors à même de valider la réalité du besoin et de tirer les premières leçons, sur base du nombre de ventes réalisées et de leur valeur moyenne.”

Dans un premier temps, le nouveau service sera proposé sur le seul marché belge francophone, avant une extension rapide à l’ensemble de la Belgique. “Selon l’accueil et l’évolution, si tous les feux sont au vert; nous étendrons le service à d’autres géographies”, déclare Christophe Ledur.

Il s’agira aussi de déterminer quelle est la meilleure approche commerciale et de vérifier quelles contraintes risquent de se poser dans les divers pays où Auctelia pourrait déployer le service. “Il faut par exemple déterminer si, en tant qu’opérateur pour ce nouveau service, nous devons plutôt agir comme un commissaire-priseur ou comme un courtier. Comme pour le service “premium”, nous avançons prudemment, de manière structurée. Pour l’heure, nous ne vendons encore que du matériel venant de sociétés belges, voire parfois de filiales internationales de sociétés belges. Le fait est que le principe d’enchères en-ligne pour du matériel industriel de seconde main n’obéit pas aux mêmes réglementations selon les pays. En France, ce métier est davantage régulé. Les opérateurs interviennent davantage comme des commissaires-priseurs. Aux Pays-Bas, par contre, on est dans un modèle plus proche des huissiers de justice…”